Les plantes médicinales à la loupe !

04 février 2003

Le Centre international de Recherche sur le Cancer (CIRC) vient de publier une évaluation documentée des risques cancérogènes des plantes médicinales. Il rappelle, notamment, que «naturel» n’est pas forcément synonyme de «bénéfique».

Les plantes médicinales traditionnelles recouvrent un groupe extrêmement varié de préparations et depuis quelques années, le consommateur peut facilement se procurer ces produits dans le commerce. Certains sont même vendus comme des régimes amaigrissants alors que dans leur usage traditionnel ils n’ont jamais été prescrits dans ce but. Mais cela fait vendre…

Le problème, c’est que dans la plupart des cas la toxicité de ces produits est mal connue. Par ailleurs dans les nombreux pays qui les exportent, les plantes ne sont pas soumises à des normes rigoureuses de fabrication, d’efficacité, de qualité et d’innocuité. Ce qui provoque parfois des accidents graves voire mortels.

Le CIRC attire donc à bon droit notre attention sur le potentiel cancérogène de certaines de ces préparations. Celles qui contiennent des espèces du genre Aristolochia présentent ainsi un risque réel : près de 100 victimes en Belgique parmi les acheteurs de plantes amaigrissantes, et 18 cas de tumeurs du rein en Grande-Bretagne !

Pour le CIRC, les anthraquinones utilisées comme laxatifs et la riddelliine présente dans certaines infusions sont également suspectes. Cancérogènes chez les rongeurs, elles sont aujourd’hui classées comme peut-être cancérogènes pour l’homme. Pour plus de renseignements, vous pouvez consulter la monographie intégrale sur http://193.51.164.11/htdocs/announcements/frvol82.htm

  • Source : CIRC, 27 janvier 2003

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