Les ravages toujours sous-estimés de l’alcoolisation fœtale

09 septembre 2020

Durant la grossesse, c’est zéro alcool. Si le message passe de mieux en mieux, de nombreux Français minimisent encore l’impact d’une faible consommation. A l’occasion de la Journée mondiale de sensibilisation au syndrome d'alcoolisation fœtale (SAF), retour sur l’impact des boissons alcoolisées sur l’enfant à naître.

Une récente étude conduite par Santé publique France a montré que moins d’un Français sur deux déclare spontanément qu’il n’existe pas de consommation d’alcool sans risque pour l’enfant. Selon toute logique, pour l’autre moitié, il n’y a aucun souci à boire durant la grossesse !

Pourtant l’alcool impacte bien la santé de l’enfant. Tout d’abord, l’alcool bu par la mère passe dans le sang du fœtus via le placenta. Un fœtus qui reste exposé plus longtemps aux effets délétères, son petit foie éliminant plus lentement.

Concrètement, quelles sont les conséquences ? Boire de l’alcool pendant la grossesse est toxique pour le fœtus et peut entraîner diverses complications (retard de croissance, atteintes du système nerveux central, malformations…), dont le syndrome d’alcoolisation fœtale est la forme la plus grave. C’est d’ailleurs la première cause de handicap mental non génétique et d’inadaptation sociale de l’enfant en France.

Combattre les idées reçues

Devant ce constat, pourquoi certaines continuent de boire en cours de grossesse ? La faute à certaines idées largement répandues. Toujours selon Santé publique France, « une personne sur cinq estime qu’il est conseillé de boire un petit verre de vin de temps en temps. » Bien entendu, on ne sait pas aujourd’hui quelle est la quantité minimale d’alcool toxique pour l’enfant à naître. Par mesure de précaution, il est donc recommandé de ne pas boire du tout d’alcool pendant la grossesse.

Autre idée reçue selon laquelle certains alcools sont moins nocifs que d’autres. Eh bien non, un verre standard de bière, un baby de whisky ou un ballon de vin rouge, c’est la même chose.

Enfin, bien entendu, après l’accouchement, si vous allaitez, pas question de recommencer à boire. L’alcool passant dans le lait maternel à des concentrations quasi similaires à celles trouvées dans le sang.

Pour en savoir plus : Le site Agir pour bébé donne les clés aux futurs parents et parents de jeunes enfants pour prendre soin de la santé de leur (futur) enfant. Et ne pas boire d’alcool est une façon parmi d’autres, pour « agir pour bébé ».

  • Source : Santé publique France

  • Ecrit par : Vincent Roche – Edité par : Emmanuel Ducreuzet

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