Les requins nous feront-ils maigrir ?

09 août 2002

Un métabolite du cholestérol, retrouvé chez une espèce de requin, a permis de réduire dans les conditions de laboratoire l’appétit de rats et de souris obèses. Il s’agit de ce que les spécialistes appellent un régulateur central de la prise de nourriture et du métabolisme énergétique. L’équipe de Michael Zasloff de l’University School of Medicine de Washington, a testé la molécule MSI-1436 – trouvée dans le foie d’un requin bien particulier -, sur des souris et des rats obèses.

Les animaux ont perdu du poids, et cela sans augmenter leurs dépenses énergétiques. Les premières recherches sur le MSI-1436 avaient permis de mettre au point un traitement contre le VIH/SIDA. Il bloquait la reproduction du virus. Quand l’équipe de Michael Zasloff l’a testé sur des animaux, elle s’est rendu compte que ces derniers ne mangeaient plus. D’où l’idée de ces essais complémentaires, sur une toute autre orientation…

Cependant, même si ces voies de recherches sont tout à fait intéressantes, signalons qu’elles demandent à être vérifiées de manière plus approfondie. Alors que le requin est réputé se trouver au sommet de la chaîne alimentaire et n’avoir pas de prédateur, il n’est pas inutile de souligner qu’il en existe un – l’homme – qui se livre régulièrement à de véritables massacres. Les pêcheurs des mers australes pêchent les requins dans le seul but d’en prélever qui un aileron, qui un pénis à des fins… « médicinales » !

  • Source : Caisse nationale d’Assurance maladie, Faits marquants 2002

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