Les risques cardiaques de certains médicaments amaigrissants seraient réversibles

22 février 2000

Voilà peut-être une bonne nouvelle pour les malades dont les valves cardiaques avaient été endommagées par un traitement anti-obésité à base de dexfenfluramine. Le Pr. Bruce Shively, cardiologue à Portland, vient de montrer devant la Société américaine de cardiologie que la fréquence comme la gravité de ces lésions diminuent quelques mois après l’arrêt du traitement. Cette diminution est le plus marquée après huit mois et demi d’interruption. Ces données rassurantes ont toutefois confirmé la relation entre la prise de dexfenfluramine et l’installation des lésions valvulaires. Les risques cardiaques des médicaments de cette classe sont connus depuis 1996.

La dexfenfluramine est très proche de la fenfluramine, retirée du marché américain en 1997 et dont la prescription en France a dû être réservée au secteur hospitalier en raison d’abus en pratique de ville. L’association de ces médicaments à d’autres substances peut aussi être dangereuse. C’est le cas de certains antidépresseurs, de certains produits contre le rhume ou de préparations amaigrissantes à base de plantes. Ces deux derniers groupes de médicaments sont en vente libre. Rappelons donc les dangers de toute automédication inconsidérée, et la nécessité impérieuse de signaler tout traitement en cours à son médecin.

  • Source : Circulation, 23 novembre 1999

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