











Pratiquement 20% des personnes âgées présentent des signes de fragilité : perte de poids, fatigue, anorexie, diminution de l’activité physique. Autant de facteurs qui concourent à une détérioration de la qualité de vie, alors même que celle-ci s’allonge.
Voilà pourquoi la malnutrition, chez la personne âgée, doit être prise en compte avant qu’elle ne se traduise par une perte de poids importante. Il revient donc au médecin de peser ses patients âgés. Car à l’inverse des plus jeunes, ils ne montent pratiquement jamais sur leur balance… quand ils en possèdent une !
En fait, la malnutrition concerne 10% des personnes âgées qui vivent à domicile. Et 30% à 60% des aînés hospitalisés ou institutionnalisés ! Ce phénomène s’explique par des restrictions alimentaires, pas toujours volontaires d’ailleurs. Elles peuvent être liées à un manque d’appétit ou… de moyens financiers. N’oublions pas également, que certains régimes visant à réduire le taux de cholestérol présentent l’inconvénient de provoquer des carences… en protéines.
Le médecin doit conseiller et convaincre. Ce n’est pas parce que l’on vieillit qu’il faut manger moins. En cas de maladie, il conseillera même d’augmenter la ration protéique et/ou lipidique. Et d’une manière générale, d’oublier tout régime restrictif sauf indication précise !
Source : BMJ, vol 328 p. 727, Medec 2004 Paris 16-19 mars 2004
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