Les seringues à usage unique, c’est tout bon !

11 décembre 2002

Dans les pays en développement, pas moins de 20% à 50% des injections sont pratiquées avec du matériel à usage multiple, de surcroît mal stérilisé ou… pas du tout ! Mais les pays nantis ne sont pas exempts de problèmes, pour leur part…
Une équipe des Centers for Disease Control and Prevention (CDC) d’Atlanta, s’est livré à une étude des différentes méthodes et matériels d’injection utilisés sur place. Le coût d’utilisation de chaque méthode et le risque de contamination lié à son usage ont également été pris en compte.

Les résultats obtenus sont particulièrement parlants. Ainsi, même si leur coût unitaire paraît avantageux, « les aiguilles et les seringues à usage multiples sont porteuses d’un risque de maladie iatrogène certes peu apparent mais important. » Moins coûteux à l’achat, ces dispositifs reviennent finalement plus cher à la société en raison même du risque de contamination dont ils sont porteurs.

Utiliser du matériel à usage unique, c’est une bonne affaire pour la collectivité et naturellement… pour le patient. Car en plus de cela, aiguilles et trocarts ont à chaque fois un tranchant neuf, impeccable et qui assure une pénétration sans douleur… Eh oui ! Mais ce constat dressé en Afrique, ne doit pas nous faire perdre de vue que chez nous aussi, on rechigne parfois à utiliser du matériel à usage unique. Toujours par un souci mal compris d’économie…

  • Source : Bulletin de l’OMS, Vol.80, n°11, 2002, 845-922

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