











L’alcool est plus pervers qu’on ne le pensait ! Des chercheurs de la State University of New York à Buffalo, ont établi que le sexe du buveur et sa façon de boire jouent un rôle éminent dans l’apparition et le développement des maladies hépatiques.
C’est le résultat d’une étude publiée le 14 juin dernier dans Alcoholism : Clinical and Experimental Research. L’équipe du Pr. Savario Stranges démontre qu’au-delà de la quantité d’alcool ingérée, c’est le sexe du buveur, la manière et la fréquence à laquelle il boit qui majorent ou réduisent les effets délétères de l’alcool.
Pendant 6 ans, de 1995 à 2001, les auteurs ont ainsi suivi 1 575 femmes et 1 368 hommes. L’ensemble du groupe a subi des prélèvements sanguins réguliers, afin d’évaluer le taux de gamma-GT, un enzyme qui traduit la souffrance hépatique en cas de consommation d’alcool. Résultat, hommes et femmes ne sont pas logés à la même enseigne…
Ainsi, pour une consommation hebdomadaire correspondant à une dose quotidienne de 40 à 60 grammes d’éthanol – soit de 4 à 6 verres – le risque de maladie hépatique est très différent. Chez les hommes – buveurs quotidiens – il est multiplié par 4,64. Chez les femmes en revanche, qui peuvent boire la même quantité d’alcool “concentrée” durant les fins de semaine, ce coefficient atteint … 21,5 !
En France, on estime à 2 millions le nombre de personnes “alcoolo-dépendantes”. Chaque année, 25 000 Français décèdent directement des suites de l’abus d’alcool. “De l’alcool oui, mais avec modération et accompagné d’un repas” rappelle Stranges. Et mieux vaut étaler sa consommation sur la durée que “siffler” 2 litres en une soirée. Fini donc le “tu bois beaucoup ? Non, juste les week-ends“…
Source : State University of New York at Buffalo, 14 juin 2004
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