Les sièges chauffants de voiture, un risque pour la fertilité ?
22 janvier 2024
Dans les colonnes du Dailymail, en Grande-Bretagne, un expert en fertilité a récemment alerté sur les risques des sièges chauffants de voiture. Ils altéreraient en effet la qualité et la quantité des spermatozoïdes.
Avec les températures en baisse, nombreux sont ceux qui utilisent l’option chauffante de leur siège de voiture afin de gagner quelques degrés. Une erreur si vous souhaitez avoir des enfants dans un avenir proche, alerte le Dr Ippokratis Sarris, directeur de la King’s Fertility, clinique spécialisée dans la fertilité à Londres. Selon lui, « s’ils sont efficaces, une utilisation prolongée de ces sièges chauffants pourrait potentiellement présenter des risques pour les hommes en augmentant la température des testicules à des niveaux pouvant affecter la production de spermatozoïdes. » En effet, cette production nécessite que les testicules soient maintenus à quelques degrés en dessous du reste du corps.
Mais ce n’est pas la première fois que ce type d’avertissement est diffusé. En 2008 déjà, des chercheurs allemands s’étaient intéressés au sujet. Ainsi avaient-ils observé en laboratoire que l’utilisation fréquente d’un siège auto chauffant représente en quelque sorte un stress thermique au niveau du scrotum, l’enveloppe qui entoure les testicules. Un « stress thermique » qui nécessairement résonne sur le nombre de spermatozoïdes, leur santé et leur vitesse…
« Bien que cela soit réversible », continue le Dr Ippokratis Sarris, « si quelqu’un essaie de concevoir, il est conseillé d’envisager de trouver un équilibre entre le confort et la protection de sa santé reproductive. »
Toujours pour le Daily mail, le Dr Channa Jayasena, responsable du département d’andrologie à l’Imperial College de Londres va plus loin, précisant que « tout ce qui réchauffe les testicules peut endommager une partie des spermatozoïdes, ce qui les rend moins susceptibles de féconder un ovule. » Les deux spécialistes avancent quelques exemples. Parmi eux une pratique assidue du cyclisme, les longs bains chauds ou le fait de travailler avec un ordinateur portable sur les cuisses.