











Traduction : Salut, quoi de neuf ? A demain. ©Destination Santé
Et une idée reçue qui tombe ! Des chercheurs français montrent que les SMS ne menacent pas le niveau d’orthographe de nos enfants. Bien au contraire : ils affirment que ces courts messages sont « une occasion nouvelle et supplémentaire de pratiquer l’écrit ». Rien que ça.
« Les SMS sont souvent incriminés par les parents ou les enseignants comme cause des difficultés en orthographe des élèves », expliquent des chercheurs français (CNRS/Université de Poitiers, Université François Rabelais de Tours).
Pour savoir si les SMS constituaient vraiment une menace pour l’orthographe des adolescents, les scientifiques ont analysé le contenu de 4 524 messages produits par 19 jeunes de 12 ans. Ces derniers n’avaient jamais utilisé de téléphone mobile avant le début de l’étude, étalée sur un an. Premier constat : à peine un SMS sur deux (48%) était écrit selon les règles orthographiques traditionnelles.
Le niveau en orthographe prime
Pour conduire leur analyse, les scientifiques ont travaillé sur ce qu’ils appellent les « textismes ». Autrement dit, les changements dans l’orthographe d’un mot par rapport à l’écrit traditionnel. Ensuite, ils ont distingué les textismes « en accord avec le code traditionnel » (par exemple écrire sui à la place de suis ou ki pour qui) de ceux, en rupture avec ce même code : 2m1 plutôt que demain, ou c pour c’est.
Au final, ils montrent : « qu’en début de pratique des SMS, c’est le niveau en orthographe traditionnelle qui détermine la forme des SMS envoyés. Et non pas les SMS qui influencent négativement l’orthographe traditionnelle ». Ils ajoutent : « Lorsque la pratique des SMS est installée (au bout d’un an), il n’existe aucun lien entre le niveau en orthographe traditionnelle et la forme des SMS. »
Et figurez-vous que « contrairement aux craintes souvent exprimées, ce sont les bons élèves en orthographe qui font beaucoup de « textismes » en rupture avec le code traditionnel.
Source : CNRS, 18 mars 2014 - Journal of Computer Assisted Learning, doi: 10.1111/jcal.12064
Ecrit par : David Picot – Ecrit par : Emmanuel Ducreuzet
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