











Accueil » Médecine » Maladies cardiovasculaires » Lesbiennes, gays, trans… Un surrisque d’AVC
© sweet_tomato/shutterstock.com
Faire partie d’un groupe discriminé en raison de son genre ou de ses préférences sexuelles serait associé à un surrisque cardiovasculaire. Une récente étude américaine pointe en tous les cas le lien entre un risque augmenté d’AVC et le fait de se reconnaître dans l’acronyme LGBTQIA+ (lesbienne, gay, bi, transgenre, queer, intersexué, asexuel).
Pour s’en rendre compte, des chercheurs du UC San Francisco and Zuckerberg San Francisco General Hospital ont passé en revue les dossiers médicaux de 26 victimes d’AVC s’identifiant comme appartenant à une minorité de genre ou sexuelle. Ils ont ensuite comparé ces dossiers avec ceux de 78 patients d’un groupe contrôle.
Les facteurs de risque traditionnels tels que le tabagisme, l’hypertension ou le diabète étaient équivalents dans les deux groupes. En revanche, le groupe « minorités » présentait davantage d’autres facteurs de risque, tels qu’être séropositif au VIH et avoir eu un antécédent de syphilis ou d’hépatite C. Ces infections sexuellement transmissibles augmentant le risque d’AVC en raison d’une inflammation et du rétrécissement des vaisseaux sanguins associés.
Ces facteurs de risque suffisent-ils pour autant à expliquer le surrisque ? « Il faut préciser que ces personnes ont aussi plus de chances d’être dépistées que les autres », précisent les auteurs. Lesquels avancent donc d’autres hypothèses pour justifier ce lien. « Une prévalence supérieure d’obésité, les effets de la discrimination sur la santé vasculaire et un accès aux soins limités » peuvent expliquer ce surrisque qui s’illustre aussi avec un âge plus précoce de survenue des AVC : 55 ans en moyenne dans le groupe minorités contre 69 dans l’autre groupe.
Dernier constat : le groupe « minorités » avait aussi davantage de risque de souffrir d’AVC récurrents. Pour déterminer la cause de cet autre surrisque, les chercheurs suggèrent d’explorer le rôle du stress lié au fait même d’appartenir à une minorité. En effet, « la stigmatisation, les préjugés et la discrimination créent un environnement stressant qui peut se traduire en problèmes de santé », concluent-ils.
Source : University of California – San Francisco
Ecrit par : Dominique Salomon - Edité par : Vincent Roche
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