L’escarre, une maladie à part entière

20 mars 2013

Chez les patients qui subissent une intervention chirurgicale, l’incidence des escarres varie de 8% à 55%. © Phovoir

Près de 9% des patients hospitalisés en France présentent au moins une escarre, soit 300 000 patients. Depuis 2001, le taux de prévalence reste inchangé. C’est pourquoi l’Association Prévention, Education Recherche et Soins Escarres (PERSE) vient de publier de nouvelles recommandations. Objectif, améliorer la prévention des escarres et leur prise en charge.

« L’escarre se définit comme une lésion cutanée ischémique liée à une compression des tissus mous entre un plan dur et les saillies osseuses », expliquent les représentants de l’association PERSE. Cette dernière rassemble les professionnels de santé qui prennent en charge des patients à risque et/ou porteurs d’escarres.

Veiller à l’alimentation

L’escarre peut entraîner une souffrance physique et morale, une limitation de l’autonomie et un retentissement souvent sous-estimé sur la qualité de vie du patient. Selon l’association, « l’escarre touche une grande diversité de patients. La population âgée est particulièrement concernée du fait de la fréquence des pathologies chroniques multiples qui coexistent dans cette tranche d’âge avec des répercussions sur la mobilité et l’état nutritionnel ». Chez les patients qui subissent une intervention chirurgicale, l’incidence des escarres varie de 8% à 55%. Plus de la moitié sont acquises en période préopératoire.

« Au-delà d’une simple plaie, l’escarre est une maladie qui se prévient, se soigne et s’accompagne comme toute autre maladie sévère. » Côté prévention, l’association insiste sur l’importance de gestes pratiques que même les proches peuvent s’approprier. Il convient en effet d’hydrater et de protéger la peau, mais également de vérifier que le patient boive suffisamment d’eau. Il est également essentiel de veiller aux apports nutritionnels en protéines et de changer régulièrement la position du patient. Au-delà de ces conseils pratiques, l’association PERSE recommande de mettre en place l’éducation thérapeutique des malades et de promouvoir les soins de prévention.

Ecrit par : Emmanuel Ducreuzet – Edité par : David Picot

  • Source : Association PERSE, 20 mars 2013

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