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Le principe des traitements contre le cancer est de « tuer » les cellules malades. Mais dans certaines tumeurs, comme les leucémies myéloïdes aiguës, les cellules cancéreuses développent une résistance aux prises en charge traditionnelles. Alors, au lieu de tenter d’induire l’apoptose – la modalité la plus connue de mort cellulaire – les scientifiques cherchent désormais à cibler de nouvelles voies de mort cellulaire.
C’est ainsi que Raphaël Rodriguez* de l’Institut Curie a développé l’ironomycine, une molécule permettant d’induire la mort des cellules cancéreuses grâce à un mécanisme inédit. « L’ironomycine induit un arrêt brutal de la respiration cellulaire en diminuant la quantité de fer dans la mitochondrie », explique Raphaël Rodriguez. En effet, la mitochondrie – une structure indispensable au fonctionnement des cellules – a besoin de fer pour « produire des métabolites nécessaires au passage de la cellule à un état métastatique ».
« C’est une découverte majeure pour envisager de nouvelles stratégies thérapeutiques », se réjouit-il. D’autant qu’en association avec d’autres traitements, comme le venetoclax, l’ironomycine s’est montré particulièrement efficace dans un modèle murin de leucémie aigüe.
L’espoir est à portée de main des patients atteints de ces pathologies cancéreuses au pronostic encore sombre. En effet, une start-up est déjà en cours de création pour assurer le développement de cette nouvelle molécule.
*en collaboration avec une équipe australienne du Peter MacCallum Cancer Centre de l’Université de Melbourne
Source : Curie, 6 décembre 2021
Ecrit par : Dominique Salomon - Edité par : Emmanuel Ducreuzet
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