L’herpès responsable de la maladie d’Alzheimer ?
21 novembre 2018
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Et si l’un des vecteurs de la maladie d’Alzheimer se trouvait juste sous notre nez ? Selon une scientifique britannique, le virus responsable de l’herpès labial pourrait en effet avoir un rôle à jouer dans la survenue de cette pathologie neurodégénérative.
Le Pr Ruth Itzhaki, experte en neurobiologie moléculaire à l’Université de Manchester, étudie le lien entre le virus de l’herpès labial (VHS-1) et la maladie d’Alzheimer depuis 25 ans. Selon elle, cette forme d’herpès pourrait être responsable de 50% des cas de démence.
Le VHS-1 demeure toute notre vie dans nos neurones et nos cellules immunitaires. Il se manifeste lorsque notre organisme est affaibli (lors d’un stress ou d’une maladie) faisant apparaître de petites vésicules. Mais qu’advient-il des neurones infectés dans notre cerveau lors de cette réactivation?
Vers un traitement préventif
Ruth Itzhaki a en fait déjà montré que les boutons de fièvre sont plus fréquents chez les porteurs d’APOE-ε4, une variante du gène qui augmente le risque de maladie d’Alzheimer. « Notre théorie est que, chez les porteurs d’APOE-ε4, la réactivation est plus fréquente ou plus dommageable dans les cellules cérébrales infectées par le HSV1, ce qui entraîne l’accumulation de dommages conduisant au développement de la maladie d’Alzheimer », explique-t-elle.
En réalité, l’idée d’un lien de cause à effet n’est pas nouvelle. De récents travaux Taiwanais ont d’ailleurs montré que le risque de démence sénile est beaucoup plus grand chez les personnes infectées par le HSV. Mais aussi que le traitement antiviral contre l’herpès provoque une diminution spectaculaire du risque de maladie d’Alzheimer. Ces découvertes laissent donc entrevoir la possibilité d’un traitement simple et efficace.
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Source : Frontiers in Ageing Neuroscience, 19 octobre 2018
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Ecrit par : Vincent Roche – Edité par : Emmanuel Ducreuzet