











Accueil » Santé animale » L’hibernation, comment ça marche ?
© Coatesy/shutterstock.com
La chute des températures oblige la plupart des animaux à s’adapter. Grues cendrées, pigeons ramiers ou pinsons du Nord migrent vers des contrées où les températures sont plus clémentes, et la nourriture plus facile à trouver. Pour faire face au froid et à la rareté de la nourriture, certains mammifères, eux, s’engagent dans un cycle de sommeil plus ou moins long, et plus ou moins profond.
On parle ainsi de somnolence hivernale pour les animaux dont les organes vitaux restent à une température quasi-normale, de manière à ce qu’ils puissent réagir en cas de danger. « Cet état est entrecoupé de nombreux réveils et accompagné d’une hypothermie modérée n’entraînant pas une interruption de toutes les activités physiologiques », explique ainsi le Dr Sylvie Carrère sur le site de la Clinique vétérinaire de la Renardière (Essonne). Parmi celles-ci : la mise bas des bébés blaireaux ou ratons-laveurs. Autre espèce concernée par cet état de semi-hibernation, que l’on appelle aussi hivernation : les ours, qui restent donc en état de veille jusqu’au printemps.
Les « vrais » hibernants, eux, entrent dans une léthargie profonde, qui se caractérise notamment par une chute très importante de leur température interne. Celle-ci reste positive mais ne dépasse pas les 1 ou 2 degrés, ce qui entraîne le ralentissement général du métabolisme : les rythmes cardiaque, respiratoire et la consommation d’oxygène sont réduits au strict minimum vital chez la marmotte, le hérisson ou l’écureuil. « Le rythme cardiaque peut passer de 360 battements par minute à seulement 3 comme pour l’écureuil américain », illustre le Dr Carrère.
Une variation du métabolisme qui pourrait avoir concerné l’espèce humaine il y a des centaines de milliers d’années. Dans une étude parue fin 2020 dans la revue L’Anthropologie, des paléoanthropologues racontent avoir découvert la présence, sur des fossiles humains trouvés en Espagne et datant de plus de 400 000 ans, des lésions osseuses qu’ils attribuent à « une hibernation dans des grottes sombres ».
Pour survivre au froid extrême des hivers préhistoriques, les premiers hommes auraient donc été capables de ralentir leur métabolisme, dormir pendant des mois à l’abri et puiser dans leurs réserves les graisses accumulées auparavant, à la manière des animaux hibernants. Une hypothèse inédite, qui doit encore être démontrée par de nouvelles recherches.
Source : Ligue de Protection des Oiseaux, Clinique vétérinaire La Renardière, revue L’Anthropologie, consultées le 16 novembre 2021
Ecrit par : Charlotte David - Edité par : Emmanuel Ducreuzet
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