L’immunothérapie pour stimuler le système immunitaire
11 février 2022
Viser le système immunitaire pour combattre ou prévenir la maladie : c’est tout l’enjeu de l’immunothérapie. Cette approche thérapeutique est aujourd’hui particulièrement utilisée dans la prise en charge de certains cancers. Mais pas seulement.
Dans la lutte contre les cancers, l’immunothérapie représente une spécificité. Contrairement aux autres traitements, elle ne cible pas directement la tumeur mais le système immunitaire du patient. L’objectif ? Stimuler ses défenses contre les cellules cancéreuses. « Ces traitements cherchent à inhiber le contrôle qu’exercent ces dernières sur le système immunitaire », lit-on sur le site internet du centre Léon Bérard de Lyon. « L’objectif est de libérer ou rétablir l’action développée par le système immunitaire du patient contre sa propre tumeur, afin de la réduire, voire de l’éliminer. »
L’immunothérapie est particulièrement utilisée dans la prise en charge des stades avancés des mélanomes et des cancers du poumon. Elle fait également partie du protocole thérapeutique des cancers du rein, de la vessie, du sein, les tumeurs ORL et la maladie de Hodgkin. Elle « devrait à terme, jouer un rôle majeur dans la prise en charge de la majorité des tumeurs, y compris dans les stades plus précoces », poursuivent les représentants du centre lyonnais.
Maladies infectieuses, allergies…
« L’immunothérapie des cancers a pour but de ‘réveiller’ le système immunitaire et de l’éduquer pour qu’il élimine les cellules cancéreuses », complète l’Inserm. Avec une approche qui se fonde sur différents leviers tels que la vaccination, les anticorps monoclonaux ou encore les immunomodulateurs.
A noter que l’immunothérapie est aussi utilisée dans d’autres domaines que la cancérologie. C’est notamment le cas des maladies infectieuses à travers les vaccins préventifs, bien sûr. Ou encore les maladies allergiques. Un exemple ? La désensibilisation correspond en effet à une immunothérapie spécifique dont l’objet est d’habituer le système immunitaire à tolérer un allergène par administration progressive de ce dernier.
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Source : Inserm, Immunothérapie des cancers, 5 novembre 2019 - Institut national du cancer, L’immunothérapie - Site consultés le 9 février 2022
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Ecrit par : David Picot – Edité par : Emmanuel Ducreuzet