L’Institut national du Cancer en remet une couche sur le bronzage artificiel

11 juillet 2016

Les appareils de bronzage artificiel sont reconnus comme cancérigènes depuis 2009. Pourtant, leur usage est banalisé par le biais de messages dangereux. Certains continuent de penser qu’ils sont utiles, voire bénéfiques pour la santé. L’Institut national du Cancer (INCa) rectifie le tir.

Quinze minutes dans une cabine de bronzage, c’est 15 minutes sur une plage des Caraïbes, sans protection solaire ! « Le bronzage artificiel peut sembler plus sûr car il entraîne moins fréquemment l’apparition de coups de soleil, en raison d’un rayonnement pauvre en UVB », commente l’INCa. « Toutefois, augmenter votre dose totale d’UV reçue en une année en vous exposant aux ultraviolets artificiels, c’est augmenter sensiblement votre risque de développer un cancer de la peau. En effet, ces UV sont essentiellement constitués de rayonnements UVA, qui pénètrent facilement la peau et induisent des lésions cellulaires difficiles à réparer. » Ils favorisent par là même l’apparition prématurée de signes de vieillissement cutané !

Les lampes de bronzage ne préparent pas la peau au soleil ! Au contraire « les UV artificiels ne font que s’ajouter à ceux du soleil et en renforcer l’effet cancérigène. Le bronzage artificiel peut même procurer un faux sentiment de sécurité, incitant à ne plus respecter les principes de prévention solaire adéquats. »

L’exposition aux UV artificiels ne contribue pas, ou très peu, à la production de vitamine D. Nécessaire à la fixation du calcium sur les os, cette vitamine est, entre autres, produite par l’organisme à partir du rayonnement solaire. Or les bancs de bronzage n’émettent qu’une faible quantité d’UVB.

Enfin, il n’existe pas de seuil sous lequel les bancs solaires deviennent inoffensifs. « Les études épidémiologiques disponibles ne permettent pas d’identifier une fréquence en-dessous de laquelle le risque de cancer cutané ne serait pas augmenté », conclut l’INCa. « Plusieurs études ont même montré une élévation de ce risque chez les personnes faisant une séance moins d’une fois par mois. »

  • Source : http://www.e-cancer.fr, site consulté le 5 juillet 2016

  • Ecrit par : Vincent Roche – Edité par : Emmanuel Ducreuzet

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