L’IVG, au plus haut en 2019
24 septembre 2020
Le nombre d’interruptions volontaires de grossesse (IVG) s’inscrit à la hausse pour l’année 2019. A tel point que le taux de recours est à son niveau le plus élevé depuis 1990. Des inégalités ressortent de l’étude de la Drees à ce sujet : entre régions et niveaux de vie.
Au total, « 232 200 interruptions volontaires de grossesse (IVG) ont été enregistrées en France au cours de l’année 2019 », indique la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees). Ce qui correspond à un taux de recours en hausse, et même « à son niveau le plus élevé depuis 1990 ». Dans le détail, « il atteint 15,6 IVG pour 1 000 femmes âgées de 15 à 49 ans en métropole et 28,2 dans les départements et régions d’outre-mer (DROM) ».
Plusieurs facteurs d’inégalités
« Ce sont les jeunes femmes de 20 à 29 ans qui restent les plus concernées, leur taux de recours étant de 27,9 IVG pour 1 000 femmes en France entière », précise la Drees. Mais l’âge n’est pas le seul facteur favorisant. Certaines régions présentent un taux plus élevé, allant parfois du simple au triple. Ainsi, tandis que ce taux est de 11,8 IVG pour 1 000 femmes en Pays de la Loire, il grimpe à 22,9 IVG en Provence-Alpes-Côte d’Azur. Sans compter les DROM, dans lesquels il dépasse 39 pour 1 000 femmes en Guadeloupe et en Guyane.
Dernière inégalité : le niveau de vie. « Pour la première fois, les données sur les IVG ont été appariées avec des données fiscales pour l’année 2016 ». Le constat ? « Les femmes les plus précaires recourent sensiblement plus à l’IVG que les plus aisées ».
Davantage d’IVG médicamenteuses
« Depuis que la pratique des IVG a été autorisée (hors des établissements de santé ndlr) par voie médicamenteuse en 2001, le nombre des IVG instrumentales n’a cessé de diminuer », indique encore la Drees. « En 2019, ce sont 70% des IVG qui sont réalisées de façon médicamenteuse, contre 30% en 2001. »