











© Kostikova Natalia/Shutterstock.com
Certes, le fait de ranger une pièce de temps en temps ou de la désencombrer peut avoir de saines vertus au point de générer une véritable satisfaction, sur le plan psychologique. Cette situation est toutefois à distinguer d l’obsession du rangement !
Pour la psychologue Valérie P., « une frontière est clairement franchie lorsque cette frénésie du rangement grignote sur la vie sociale. La personne ne peut clairement rien faire d’autre tant qu’elle n’a pas rangé. C’est-à-dire qu’elle ne se sent pas bien, apaisée ou rassurée », tant que les papiers ne sont pas dans les tiroirs, les fourchettes, avec les fourchettes, les vêtements dans les armoires et autres bibelots bien à leur place ! A l’image de Monica Geller dans la série Friends, grande maniaque du rangement et de la propreté qui ne peut tout simplement pas vivre tant que tout n’est pas parfaitement en ordre.
La psychologue n’hésite ainsi pas à parler de TOC ou trouble obsessionnel compulsif. Ils se traduisent par des obsessions, caractérisées notamment par la mise en place de comportements répétitifs et irraisonnés. Et « incontrôlables », insiste-t-elle.
Ces comportements sont censés rassurer la personne en question. Dans le cas présent, la psychologue souligne que cet « irrépressible besoin de ranger en permanence les objets constitue une réponse et une manifestation à une anxiété sous-jacente ». Laquelle est définie par un état psychique caractérisé par un sentiment pénible d’attente, une peur sans objet, une crainte d’un danger imprécis. La psychologue insiste sur l’aspect impalpable de la situation : « ce peut être une angoisse de mort ou d’abandon ». Sans que le sujet en question en ait vraiment conscience ou n’ait la capacité de le verbaliser, d’ailleurs. A ses yeux, ce besoin de ranger marque également un « besoin de contrôle ». De son environnement. De sa vie.
Que cherche-t-il en quelque sorte à obtenir à travers cette obsession du rangement ? L’enjeu est donc de déterminer les ressorts et la source de cette anxiété. A quoi est-elle due ? A quand remonte-t-elle ? C’est tout l’objectif d’une prise en charge psychothérapeutique. « Elle s’impose lorsque le patient devient prisonnier de cette obsession», conclut-elle. D’autres outils comme la méditation de pleine conscience peuvent également être associés.
Source : Interview Valérie P., 27 janvier 2025 – Dictionnaire de l’Académie nationale de médecine, Ameli.fr – sites consultés le 24 janvier 2025
Ecrit par : David Picot – Edité par : Dorothée Duchemin
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