Lombalgie, du sport oui, mais avec discernement

06 mai 2022

Mal de dos, lumbago, tour de rein… La lombalgie correspond à une douleur, potentiellement intense, ressentie au niveau des vertèbres lombaires. C’est-à-dire dans la partie basse du dos. Ce qui ne signifie pas que toute activité physique ou sportive devient interdite. Y compris si la lombalgie est dite chronique…

Une lombalgie est ainsi qualifiée si la douleur en question évolue depuis plus de 3 mois. Elle « peut s’accompagner d’une irradiation à la fesse, à la crête iliaque, voire à la cuisse, et ne dépasse qu’exceptionnellement le genou », caractérise la Haute Autorité de Santé (HAS).

L’indicateur douleur

Les activités sportives ne sont pas contre-indiquées. Mais « elles doivent être pratiquées avec une attention particulière », pointent des médecins suisses, dans un article scientifique rédigé sur le sujet. Et pour cause, il ne s’agit pas d’augmenter la douleur.

Des activités comme le yoga, le taï chi, la marche et la marche nordique apparaissent particulièrement recommandées en présence d’une lombalgie chronique. D’autant plus qu’elles n’entraîneraient pas « d’exacerbation des plaintes ». Au même titre que la natation, plutôt préconisée mais à deux conditions : pas de nage papillon. Et préférez une pratique encadrée, pour des exercices structurés. La course à pied ? « Courir régulièrement à intensité modérée n’augmenterait pas la lombalgie et pourrait même l’améliorer », glissent les auteurs. Lesquels pointent toutefois « l’influence de la qualité du chaussage, de l’entrainement et de la régularité (de pratique) ».

Vélo, tennis, golf : plutôt non !

En revanche, plusieurs pratiques semblent plutôt déconseillées car potentiellement moins bien tolérées. C’est le cas du vélo, avec un « risque de douleurs augmenté en cas de position inconfortable sur le vélo » et du tennis. Ce dernier occasionne des microtraumatismes au niveau rachis et des contraintes importantes lors du service. Les auteurs pointent un « rôle important de la technique, de l’intensité de la pratique et du revêtement du terrain ». Même constat pour le golf, avec une prévalence de lombalgiques de 18% à 54% parmi les joueurs ! Les facteurs de risque seraient principalement « liés à la technique du swing et la fréquence de la pratique ». Mais dans tous les cas, avant de vous y mettre ou de vous y remettre, demandez conseil à votre médecin.

  • Source : Haute Autorité de Santé (HAS), Lombalgie chronique de l’adulte et chirurgie, recommandation de bonne pratique, 16 mars 2016 - Swiss Sports & Exercise Medicine, 64 (2), 31–38, 2016

  • Ecrit par : David Picot – Edité par : Emmanuel Ducreuzet

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