Antibiotiques: l’OMS alerte sur la résistance de certaines IST
31 août 2016
Jarun Ontakrai/Shutterstock.com
Chaque année dans le monde, plus de 214 millions de personnes contractent une des trois infections sexuellement transmissibles (IST) parmi les plus courantes : la chlamydiose, la gonorrhée et la syphilis. Problème, ces dernières résistent de mieux en mieux aux antibiotiques. L’Organisation mondiale de la Santé a donc décidé d’actualiser ses recommandations concernant les traitements à mettre en place.
La résistance de ces IST aux antibiotiques a rapidement augmenté ces dernières années et réduit les possibilités de traitement. « Si elles ne sont pas diagnostiquées ni traitées, ces IST peuvent entraîner de graves complications et des séquelles à long terme pour les femmes, telle une grossesse extra-utérine et fausse couche », alerte l’OMS. « La gonorrhée et la chlamydiose peuvent provoquer la stérilité chez les hommes et les femmes. Ces trois infections peuvent également multiplier par deux ou trois le risque de contracter le VIH. »
L’agence onusienne a ainsi décidé d’actualiser les recommandations sur le traitement des IST. Ainsi, concernant la gonorrhée, elle engage les autorités sanitaires nationales à déterminer la prévalence de la résistance à différents antibiotiques chez les souches de gonocoques qui circulent dans la population. Elle les invite à conseiller aux médecins de prescrire l’antibiotique a priori le plus efficace compte tenu des schémas de résistance locaux.
Elle déconseille par ailleurs l’usage des quinolones (une classe d’antibiotiques) en raison de la fréquence élevée de la résistance.
Pour guérir la syphilis, l’OMS recommande « vivement » une dose unique de benzathine-pénicilline, antibiotique injecté par un médecin ou une infirmière dans la fesse ou le muscle de la cuisse. « C’est le traitement le plus efficace contre la syphilis. Il est plus efficace et moins cher que les antibiotiques oraux. »
L’Organisation rappelle enfin qu’utilisés correctement et systématiquement, « les préservatifs sont l’un des moyens de protection les plus efficaces contre les IST ».
Pour en savoir plus, consultez le document de l’OMS : Stratégie mondiale du secteur de la santé contre les infections sexuellement transmissibles (2016-2021).