Lutte contre le cancer : les régions oubliées…

13 septembre 2002

Actuellement, un cancéreux sur trois est pris en charge dans l’un des 20 centres spécialisés. Le plus récent est le centre Jean Perrin de Clermont-Ferrand, ouvert en… 1973. Malgré la croissance et la mobilité de la population, le Centre, la Corse, la Champagne-Ardenne, le Limousin, la Picardie et le Poitou-Charentes n’auront toujours pas de centre spécialisé dans les années à venir…

C’est en tout cas ce que nous confirme Dominique Maigne, délégué général de la Fédération nationale des Centres de Lutte contre le Cancer (FNCLCC). « Notre projet est d’organiser la carte de la cancérologie à partir des centres existants, et en complémentarité avec les structures telles que les CHU, les hôpitaux généraux et les cliniques privées. Le ministre insiste d’ailleurs beaucoup sur cette notion de complémentarité ».

Dominique Maigne prend l’exemple du Poitou-Charentes. « Dans cette région, le CHU de la Rochelle réussit à répondre à la demande avec la même efficacité que les centres. Il a ainsi davantage de moyens que d’autres pour compenser l’absence d’un centre anticancéreux ».

Il n’en reste pas moins que la capacité d’accueil de ces structures reste plus limitée que celle d’un centre spécialisé. Résultat, certains patients effectuent un véritable parcours du combattant pour se faire traiter dans un centre situé parfois à plusieurs centaines de kilomètres de leur domicile. C’est notamment le cas de malades qui résident dans la région Centre. Pour leur chimiothérapie, ils se rendent à Villejuif ou Saint-Cloud, en région parisienne. Quant aux Picto-charentais évoqués plus haut, beaucoup doivent aller à Bordeaux ou Nantes…

  • Source : Tabac Actualités, n°28, août 2002

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