Maladie coronarienne : quand l’obésité tue !

09 mai 2001

Bien qu’ils soient généralement plus jeunes que la moyenne des patients hospitalisés pour cathétérisme cardiaque, les grands obèses ont des chances de survie parmi les plus faibles qui soient.
Sauf s’ils subissent un pontage coronarien. Triste constat dressé par le Dr John Alexander, de l’université Duke aux Etats-Unis, après analyse de 38 000 dossiers cliniques.

Le cathétérisme cardiaque est une méthode d’examen dynamique qui permet d’explorer de manière approfondie le fonctionnement du coeur. La dynamique du muscle cardiaque, les pressions internes et le débit cardiaque, l’état des cavités du coeur et des artères coronaires, tout y est visible. Sur l’ensemble des malades dont Alexander a étudié les dossiers, 1 304 présentaient un indice de masse corporelle de 40, soit très largement au-dessus de la normale située entre 20 et 25. Et encore loin au-delà du seuil de l’obésité clinique, qui est de 30.

Avec un poids de 135 kilos en moyenne, ces obèses étaient en assez mauvaise condition. D’ailleurs, l’étude de leur cas a dénoté des taux de mortalité impressionnants : 51% à 5 ans malgré un traitement médicamenteux ; et encore 50% s’ils avaient subi une angioplastie des coronaires. Seule la technique du pontage coronarien paraît avoir apporté une amélioration significative, la mortalité dans ces conditions passant à 12%.

  • Source : American College of Cardiology, 9 avril 2001

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