Maladie d’Alzheimer: 30 milliards par an!

16 avril 1999

Cette maladie n’a rien à voir avec les processus naturels du vieillissement normal. Elle place inéluctablement le malade en retrait de la vie sociale et le met à la charge de son entourage ou de la collectivité. Chronique et évolutive, elle se traduit par des troubles cognitifs – acquisition, gestion et contrôle des connaissances – intellectuels et comportementaux. Ceux-ci mènent à la perte de l’autonomie et à la grabatisation.

Pendant longtemps, cette affection a été mal appréhendée dans ses dimensions médicale, thérapeutique et sociale, la contribution des bénévoles étant considérée comme dénuée de coût dans la mesure où elle était gratuite… Fagnani et ses collaborateurs éclairent d’un jour inédit ce chapitre important du budget de la Santé en prenant en compte toutes les composantes des coûts liés à la maladie. Il en ressort que chaque malade occasionne des coûts variables mais qui, en cumul moyen, approchent 120.000 francs par an! Pour en savoir davantage ou connaître les structures de soutien aux familles: Association France-Alzheimer, 21 boulevard Montmartre, 75002 Paris, téléphone: 01 42 97 52 41. Toutes les données sont prises en compte : consommation médicale – médicaments, médecins, auxiliaires médicaux -, hébergement médicalisé ou non, aides rémunérées et bénévoles «valorisées au prix des services rémunérés équivalents ».

Ainsi apprenons-nous qu’un malade «moyen » revient à 119.508 francs par an avec des extrêmes selon son état situées à 52.909 francs et 168.381 francs. Ces coûts sont répartis à raison de 31% pour les aides bénévoles, 27% pour les aides rémunérées, 26% pour l’hébergement et 16% pour la consommation médicale.

Par le jeu des tickets modérateurs et autres mécanismes de limitation, pratiquement la moitié de ces dépenses restent à la charge du malade ou de son entourage…

  • Source : Fagnani F. et al, La Revue de Gériatrie, Tome 24, N°3, mars 1999

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