Maladie d’Alzheimer : la déception des MRO…

11 mai 2001

Chez la femme ménopausée, les oestrogènes ont parfois été associés à un ralentissement des progrès de la maladie d’Alzheimer.
En revanche l’utilisation du raloxifène, un modulateur spécifique des récepteurs oestrogéniques (MRO) paraît dénuée de tout effet similaire. Une vaste étude menée par une équipe de l’université de Californie, à San Diego, s’est en effet attachée à vérifier cette hypothèse de travail somme toute logique….

Reconnu et autorisé dans la prévention de l’ostéoporose, le raloxifène exerce son effet par « simulation » de la sécrétion oestrogénique. Comme les oestrogènes naturels semblent protéger aussi bien le squelette que les facultés intellectuelles, il n’y avait qu’un pas… qui n’a pu être accompli.

L’étude a été menée sur 7 478 femmes, âgées en moyenne de 66 ans. Originaires de 25 pays différents, toutes souffraient d’ostéoporose. Séparées en trois groupes, elles ont ainsi reçu chaque jour, pendant trois ans, 60 ou 120 mg de raloxifène ou encore un placebo. Durant toute cette période, elles se sont prêtées à des tests de la mémoire et de la concentration.

Selon les auteurs, « un traitement au raloxifène, pendant trois ans est sans effet sur les fonctions cognitives des femmes ménopausées atteintes d’ostéoporose ». Il pourrait toutefois permettre « de diminuer le risque d’un déclin de la mémoire verbale et des capacités de concentration. Mais des études complémentaires sont nécessaires pour confirmer cette constatation ».

  • Source : The New England Journal of Medicine, 19 avril 2001

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