Maladie d’Alzheimer : l’espoir de l’immunothérapie

21 décembre 2016

Selon des scientifiques de l’INSERM, l’immunothérapie pourrait s’avérer efficace dans la prise en charge de la maladie d’Alzheimer. Ils viennent en effet de le démontrer à partir d’un modèle animal, ouvrant la voie à la mise au point d’un traitement chez l’homme.

Il existe de nombreuses interactions entre le système nerveux central et le système immunitaire. Les cellules de ce dernier circulent dans le cerveau et peuvent jouer un rôle – direct ou indirect – dans les maladies neurologiques. D’ailleurs de récents travaux ont montré que les souris présentant une déficience d’interleukines-2 – molécules du système immunitaire – ont des capacités d’apprentissage et de mémoire affaiblies qui rappellent la maladie d’Alzheimer.

Dans le cas d’espèces, des chercheurs de l’INSERM de plusieurs unités ont tout d’abord mis en évidence une diminution importante des taux d’interleukines-2 dans des biopsies cérébrales de patients décédés de la maladie d’Alzheimer. Cette découverte leur a permis ensuite d’évaluer le potentiel thérapeutique de cette molécule d’Alzheimer chez des souris. Lesquelles ont été traitées à un stade où elles avaient déjà des atteintes cérébrales. Alors que les animaux non traitées ont échoué aux tests de mémoire, les rongeurs ayant reçu l’interleukine-2 ont présenté des résultats similaires à ceux de souris normales.

« Ce travail permet de faire la preuve de l’intérêt des immunothérapies dans le traitement de la maladie d’Alzheimer, et notamment l’intérêt de l’interleukine-2 » estiment les auteurs. « Ce traitement s’attaque aux conséquences de la maladie. »

  • Source : INSERM, Brain, 21 décembre 2016

  • Ecrit par : Emmanuel Ducreuzet – Edité par : Dominique Salomon

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