Alzheimer : plus d’activités pour muscler sa mémoire
24 septembre 2013
Pour repousser la maladie d’Alzheimer, bougez ! Si aucun traitement contre la maladie d’Alzheimer n’existe actuellement, plusieurs travaux ont déjà démontré l’intérêt d’être actif au quotidien pour la prévenir. Alors chaussez les baskets et faites fonctionner le cerveau!
En 2012, le Dr Cyrus Raji et ses collègues de l’Université de Californie à Los Angeles, ont passé en revue différentes activités physiques pratiquées par près de 900 adultes, âgés en moyenne de 78 ans, du jardinage à la danse en passant par le vélo. Tous les participants ont ensuite subi une imagerie par résonance magnétique (IRM) cérébrale.
Résultats, les chercheurs ont observé une forte corrélation entre la dépense calorique et le volume de matière grise présent dans des zones essentielles à la fonction cognitive. L’hippocampe notamment, qui joue un rôle-clé dans l’apprentissage et la mémoire. Pour le Dr Raji, « plus que par l’activité physique, ce résultat s’explique par la diversité des exercices pratiqués. La plupart étaient des activités dite en ‘aérobie’ qui améliorent le débit sanguin cérébral et renforcent les connexions neuronales ». En pratique, privilégiez les activités d’intensité modérée comme la marche, la course à pied ou le vélo.
Une autre étude récente – publiée en avril 2012 – a mis en avant l’intérêt de la marche mais aussi des mots croisés, de la lecture, des jeux de cartes, de la cuisine et encore du jardinage. Le Pr Aron S. Buchman de la Rush University à Chicago, a suivi 716 personnes âgées en moyenne de 82 ans, « indemnes de tout état démentiel ». Il a équipé tous les participants d’un « actigraphe », un appareil porté au poignet qui comptabilise et mesure les mouvements du corps. L’ensemble de la cohorte devait en parallèle, informer les médecins sur la fréquence et le type d’activités suivies. Enfin une fois par an, des tests cognitifs ont été menés.
Après 3 ans et demi de suivi, la maladie d’Alzheimer a été diagnostiquée chez 71 patients. Or ceux qui étaient férus de jeux de société, de marche, de cuisine se sont avérés trois fois moins atteints par la maladie.
Ecrit par: David Picot – Edité par : Emmanuel Ducreuzet