Maladie de Lyme : des traitements trop peu efficaces

30 avril 2002

Une fatigue persistante ? Des troubles cognitifs inexpliqués ? Soyez vigilants, surtout si après une promenade en forêt ou dans la campagne vous avez ramené une auréole rouge sur une jambe ou un genou. Plus encore si vous avez aussi ramené la tique qui l’a provoquée ! Car cet arthropode n’attaque pas que nos chiens. Et outre la redoutable piroplasmose, il peut transmettre la maladie de Lyme, qui se manifeste précisément par ce type de symptômes.

La maladie se traite notamment par la ceftriaxone, un antibiotique à large spectre. Très puissant, il donne cependant des résultats décevants à en croire Lauren Krupp, de l’université de New York. Elle a mené une étude sur 55 patients atteints de la maladie, qui avaient reçu soit l’antibiotique, soit un placebo. Alors certes les malades traités par l’antibiotique ont retrouvé un état de forme satisfaisant. Mais près de 7% ont dû être hospitalisés à cause des effets secondaires du traitement. Quant aux symptômes neurologiques, ils ont persisté.

Est-ce à dire que la maladie de Lyme ne peut être convenablement traitée? Non. Mais une antibiothérapie à fortes doses sur plusieurs années entraîne inévitablement des effets dommageables. En revanche elle peut être prévenue par une dose unique d’un antibiotique, la doxycycline, dans les 72 heures suivant la piqûre.

Elle touche près de 6 000 Français chaque année. Qu’elle disparaisse spontanément ou devienne chronique, des symptômes neurologiques, cardiaques et rhumatologiques vont apparaître. Alors en cas de suspicion, consultez un médecin le plus vite possible.

  • Source : American Academy of Neurology, 18 avril 2002

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