Maladie de Lyme : Sus aux tiques !
29 septembre 2015
©Phovoir
Une balade en forêt, un week-end dédié au camping sauvage… A priori, ces moments bucoliques ne présentent aucun danger. Pourtant, ils peuvent vous faire entrer en contact avec des tiques, vecteurs d’une pathologie difficile à diagnostiquer : la maladie de Lyme. Comment la reconnaître et surtout la prévenir ? Eléments de réponses.
La maladie de Lyme ou borréliose de Lyme, est une infection due à une bactérie transmise lors d’une piqûre de tique. Dans la mesure où elle est difficile à identifier (l’infection étant souvent asymptomatique), le nombre de cas rapportés chaque année en France est sans doute sous-estimé. « Entre 5 000 et 10 000 cas » selon le Ministère en charge de la Santé.
Cette maladie a été identifiée partout en France, à l’exception du bassin méditerranéen. Elle est également absente en altitude (au-dessus de 1 500 mètres). En revanche, elle est très présente dans les régions boisées et humides, où le gibier est nombreux. Les taux d’incidence les plus élevés (supérieurs à 100 cas pour 100 000) concernent l’Alsace et le département de la Meuse. Des taux intermédiaires (compris entre 50 et 100 pour 100 000) ont été recensés en Champagne Ardennes, en Auvergne et en Franche Comté.
Quels sont les signes de la maladie de Lyme ?
Après une piqûre de tique, la maladie évolue généralement en trois phases :
- Quelques jours (voire semaines) après la morsure, une plaque rouge, nommée érythème migrant, apparaît autour du point de piqûre et s’étend progressivement. Elle peut disparaître toute seule en plusieurs semaines ;
- Quelques semaines ou mois plus tard, en l’absence de traitement, peuvent survenir des atteintes du système nerveux (paralysie faciale…), des articulations (arthrite du genou surtout), plus rarement de la peau, du cœur (troubles du rythme)… ;
- Après plusieurs mois ou années en l’absence de traitement, peuvent s’installer des atteintes chroniques du système nerveux, des articulations ou de la peau.
L’objectif du traitement est justement d’éviter l’évolution vers la phase secondaire. Il repose sur l’antibiothérapie par voie orale, d’autant plus efficace qu’elle est prescrite précocement.
Pour ne pas en arriver là, la prudence est bien souvent de mise. Afin de réduire le risque de piqûre, lors de vos balades en forêt, portez des vêtements longs (couvrant les bras et les jambes) et fermés. Vous pouvez aussi appliquer des répulsifs contre les insectes sur votre peau ou sur les vêtements. Au retour de votre excursion, inspectez minutieusement l’ensemble du corps (aisselles, plis, cuir chevelu…) pour détecter la présence de tique(s).
Si malgré tout, vous deviez être mordu :
- Evitez d’appliquer un produit comme de l’alcool ou de l’éther. Vous risqueriez de faire régurgiter ses toxines par la tique, ce qui augmenterait le risque d’infection ;
- Munissez-vous d’un tire-tique, que vous trouverez en pharmacie ;
- Ensuite seulement, vous pourrez désinfecter le site de la morsure.
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Source : http://www.sante.gouv.fr/, consulté le 14 septembre 2015
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Ecrit par : Vincent Roche – Edité par : Emmanuel Ducreuzet