Maladie de Lyme : un antibiotique efficace

28 avril 2025

Un espoir dans la lutte contre la maladie de Lyme. Des chercheurs de l'Université Northwestern ont découvert qu'un antibiotique déjà approuvé notamment dans le traitement de la pneumonie pourrait révolutionner la façon dont cette pathologie est traitée, avec moins d'effets secondaires et une efficacité supérieure.

La maladie de Lyme, également dénommée borréliose de Lyme, est une maladie transmise par des tiques. En France, entre 2009 et 2021, le nombre de cas annuels estimés a varié entre 26 000 et 68 000 avec une tendance à la hausse.

Si elle n’est pas traitée rapidement, cette infection peut causer des problèmes cardiaques, neurologiques et des formes d’arthrite chroniques. À l’heure actuelle, les seuls moyens de traitement de la borréliose sont les antibiotiques. Problème, le traitement standard actuel à base de doxycycline présente des inconvénients majeurs : il ne fonctionne pas chez 10 à 20% des patients et détruit les bactéries bénéfiques du microbiome intestinal.

Mais une étude publiée le 23 avril dans la revue Science Translational Medicine révèle que la pipéracilline, un antibiotique de la même famille que la pénicilline, s’est avérée efficace pour guérir des souris atteintes de la maladie de Lyme à une dose 100 fois inférieure à celle de la doxycycline. La pipéracilline cible en effet spécifiquement les bactéries Borrelia responsables de la maladie de Lyme, sans perturber l’équilibre de la flore intestinale.

En prévention

Pour parvenir à cette conclusion, des scientifiques de l’Université Northwestern (Illinois) ont testé l’efficacité de 500 antibiotiques approuvés par la Food and drug administration (FDA) sur des souris atteintes de la maladie de Lyme. Leurs recherches ont montré que la pipéracilline interfère exclusivement avec le processus de synthèse de la paroi cellulaire des bactéries Lyme, les empêchant de croître et entraînant leur mort.

Les chercheurs suggèrent que cet antibiotique, déjà approuvé comme traitement contre la pneumonie, pourrait également être utilisée en prévention. Une personne potentiellement exposée à la maladie de Lyme à la suite d’une morsure de tique pourrait recevoir une dose unique du médicament.

  • Source : Science Translational Medicine

  • Ecrit par : Vincent Roche – Edité par : Emmanuel Ducreuzet

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