Maladie de Parkinson : l’espoir du gène Parkin ?

14 avril 2021

La maladie de Parkinson ne bénéficie toujours pas de traitement curatif. Parmi les pistes de recherche, une équipe canadienne met en avant, dans un récent travail, l’intérêt du gène Parkin.

Découvert il y a 20 ans, le gène Parkin est associé à l’apparition précoce de la maladie de Parkinson. La récente étude menée par l’équipe de Julianna Tomlinson de l’Université d’Ottawa sur des échantillons de cerveaux humains et murins (espèce de chauve-souris) et des cellules modifiées a montré que la protéine Parkin fonctionne de deux façons :

– D’une part, elle agit comme un puissant antioxydant capable de neutraliser des oxydes du cerveau potentiellement nocifs, y compris les radicaux libres issus du métabolisme de la dopamine ;

– D’autre part, à mesure du vieillissement du cerveau et de l’accumulation continue des radicaux libres, le gène de Parkin isole les molécules nocives dans une zone d’entreposage spéciale des cellules nerveuses vulnérables afin que ces dernières puissent continuer de fonctionner normalement.
Chez les personnes dont le gène de Parkin présente des mutations, ces effets protecteurs sont absents, ce qui entraîne l’apparition de la maladie de Parkinson précocement, c’est-à-dire avant 40 ans.

Ces observations encouragent les chercheurs à envisager l’utilisation de ce gène pour contrer les effets des mutations. « Si nous pouvions administrer des antioxydants ou une copie saine du gène de Parkin dans le cerveau des personnes qui présentent ces mutations, nous pourrions ralentir, voire éliminer l’apparition précoce de la maladie de Parkinson », espère Julianna Tomlinson.

  • Source : University of Ottawa, avril 2021

  • Ecrit par : Dominique Salomon - Edité par : Vincent Roche

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