Maladie de Parkinson : reconnaître les principaux signes
11 avril 2023
En cette journée mondiale dédiée à la maladie de Parkinson, qui touche en France environ 200 000 personnes, faisons le point sur les principaux signes de la maladie, très variables d’un patient à l’autre.
La maladie de Parkinson est une affection chronique neurodégénérative, qui touche avant tout les fonctions motrices. Selon l’Inserm, 25 000 nouveaux cas sont diagnostiqués chaque année. Le diagnostic, justement, « repose essentiellement sur l’observation clinique du patient, à la recherche des trois symptômes caractéristiques », indique le dictionnaire médical Vidal.
Car même si les symptômes de la maladie sont variables d’un patient à l’autre et chez un même patient, en fonction de son état de forme ou du moment de la journée, on retrouve tout de même ces grandes caractéristiques chez les personnes atteintes.
Les tremblements au repos. On pense généralement que ces tremblements sont systématiques. Or, ils ne sont présents que « chez deux tiers des personnes touchées par cette maladie », poursuivent les rédacteurs du Vidal. Ces tremblements apparaissent au repos, le plus souvent d’un seul côté du corps, et sont localisés « au niveau des mains, parfois du menton et des jambes ». Ils ne disparaissent que lorsque la personne dort ou fait un effort physique, mais sont accentués « lors de stress ou d’efforts de concentration mentale ».
La rigidité musculaire. A cause de la maladie de Parkinson, les mouvements sont de moins en moins fluides et de plus en plus saccadés. « Cette rigidité a des conséquences sur la façon dont le patient marche : ses bras ne se balancent plus le long du corps et son équilibre s’en trouve compromis », décrit le Vidal. Cette rigidité peut concerner l’ensemble des muscles du corps, « mais se concentre généralement le long de la colonne vertébrale (d’où la posture voûtée) et aux articulations (nuque, membres). Elle peut aussi concerner les mains et les pieds », précise l’association France Parkinson.
L’akinésie. Elle correspond à une difficulté d’initiation du mouvement, avec des hésitations au moment du démarrage, et « s’accompagne d’une bradykinésie (lenteur du mouvement) et/ou d’une hypokinésie (pauvreté du mouvement) », précise l’Inserm. Elle se caractérise également par « des difficultés dans les mouvements fins, une écriture plus petite (micrographie), une marche lente et hésitante ou des difficultés à se retourner dans son lit… ».
D’autres symptômes, moins caractéristiques, peuvent orienter le neurologue vers le diagnostic de la maladie de Parkinson, comme « des troubles de l’élocution et de l’écriture, des difficultés à avaler et des troubles de l’équilibre. Les troubles du sommeil sont fréquents, ainsi que l’anxiété et la dépression », poursuit le Vidal. Des liens particuliers entre dépression et maladie de Parkinson semblent d’ailleurs exister : « il n’est pas rare que les premiers signes physiques de la maladie soient précédés par une période dépressive ».
Hérédité et facteurs environnementaux sont les principales causes avancées pour expliquer l’apparition de la maladie. A ce jour, aucun traitement ne permet de la guérir. Les médicaments utilisés visent à remplacer la dopamine manquante dans certains neurones du cerveau et permettent simplement de retarder l’évolution des symptômes.