Maladies cardiovasculaires : bientôt la fin du « French paradox »?

11 janvier 2012

Bonne nouvelle ! En 25 ans, la mortalité cardiovasculaire a reculé de 56% en France. Pour autant, les spécialistes sont inquiets, en raison notamment de l’incidence croissante de l’obésité, et de l’augmentation des facteurs de risque chez les femmes. Particulièrement le tabagisme. Ces questions seront au programme des XXIIe Journées européennes de la Société française de Cardiologie, du 11 au 14 janvier, à Paris.

Les maladies cardiovasculaires tuent encore 150 000 à 180 000 Français chaque année. Elles représentent ainsi la deuxième cause de décès en général – juste après les cancers – mais… la première chez les femmes. Au cours des dernières décennies, la mortalité cardiovasculaire a baissé en France, c’est vrai. Selon la Société française de Cardiologie (SFC), cette tendance s’explique « par les nombreux progrès de la thérapeutique et de la prévention ». D’ailleurs, la France est l’un des pays au monde où la fréquence des maladies cardiovasculaires est la plus faible.

Il n’en reste pas moins que la SFC craint une recrudescence de ces affections, au point de sonner la fin du fameux « French Paradox ». « L’augmentation considérable et continue du poids, et la proportion grandissante de l’obésité, liées à la sédentarité risquent d’entraîner une véritable épidémie de diabète, lui-même à l’origine de maladies cardiovasculaires graves ».

Par ailleurs l’incidence du tabagisme, qui après une baisse notable, ne diminue plus, pourrait augmenter à nouveau. « La situation est particulièrement inquiétante chez les femmes jeunes » estime la SFC. Certaines couches de population enfin, sont encore insuffisamment prises en charge. C’est le cas en particulier « des femmes et des personnes âgées ». Dans les jours à venir, nous reviendrons plus en détail sur l’évolution du risque cardiovasculaire chez les femmes.

Aller plus loin : pour en savoir plus sur les XXIIe Journées européennes de la Société française de Cardiologie, consultez les sites www.sfcardio.fr ou www.jesfc.org.

  • Source : Société française de Cardiologie, 6 janvier 2012

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