Maladies cardiovasculaires : « le plus, c’est le mieux » pour le sport
16 décembre 2021
Bonne pour notre cœur et nos vaisseaux, l’activité physique ? Si la question apparaît bel et bien tranchée, il demeure des incertitudes concernant ses apports en fonction de notre état de santé. Les bénéfices sont-ils les mêmes chez un patient souffrant d’une maladie cardiovasculaire que chez une personne en bonne santé ?
La question est posée par le Dr Thijs Eijsvogels et ses collègues du Radboud University Medical Center de Nimègue (Pays-Bas). Pour y répondre, les scientifiques ont exploité les données d’une étude de cohorte – la Lifelines Cohort Study – comprenant 142 000 de leurs compatriotes, vivant dans le nord du pays. Ils ont mis en relation le degré de pratique d’activité physique et la survenue d’évènements cardiovasculaires et même les causes de mortalité.
C’est donc confirmé : courir, nager, marcher, pédaler etc… réduit bien le risque de mortalité prématurée, aussi bien chez les personnes en bonne santé que chez celles présentant des facteurs de risque cardiovasculaires. Cependant, les chercheurs mettent en évidence un effet-plateau chez les premières. Autrement dit, à partir d’un certain stade de pratique – qu’ils ne précisent pas – les bienfaits santé se stabilisent. En revanche, ce constat ne semble pas valable pour les patients souffrant d’une maladie cardiovasculaire ou présentant des facteurs de risque : quelle que soit leur pratique, celle-ci reste toujours bénéfique.
Sport-santé sur ordonnance
Pour ces patients, « le ‘plus c’est le mieux’, en matière d’activité physique », résume le Dr Eijsvogels. Ce qui signifie à ses yeux, la nécessité de recommandations quasiment personnalisées et précises. C’est tout l’enjeu des dispositifs de sport-santé sur ordonnance, car « la prescription d’activité physique peut dépendre, entre autres facteurs, de l’état de santé cardiovasculaire », conclut-il.