Maladies cardiovasculaires : des recommandations obsolètes?

30 mars 2017

A l’origine de plus de 150 000 décès par an en France, les maladies cardiovasculaires constituent la première cause de mortalité chez les femmes, devant le cancer, et la seconde chez les hommes. Problème, selon la Haute Autorité de Santé (HAS), les recommandations en matière de prévention sont trop anciennes dans notre pays. C’est pourquoi, elle vient de mettre à disposition des praticiens, trois fiches pour une prise en charge optimale.

En matière de maladies cardiovasculaires, si certains facteurs de risque ne sont pas modifiables comme le sexe, l’âge ou l’hérédité, d’autres le sont : le tabagisme, l’obésité, le diabète, l’alcool, la sédentarité, l’hypertension artérielle et l’hypercholestérolémie. 

Selon la HAS, «  ces facteurs de risque doivent être abordés conjointement et non individuellement. » Malheureusement, « les professionnels de santé sont confrontés à des recommandations nationales trop anciennes et des recommandations internationales discordantes. Ce qui peut conduire à une prescription inadaptée de statines. » La Haute Autorité a donc décidé de publier trois fiches mémos afin de guider ces professionnels sur la manière d’appréhender le risque cardiovasculaire. Dans le détail :

  • La HAS préconise d’utiliser l’outil SCORE. Ce dernier tient compte du sexe, de l’âge, du tabagisme, du taux de cholestérol et de la tension artérielle des individus avec des coefficients modulés. Le score de risque ainsi obtenu est plus fiable et plus précis que la simple addition de facteurs utilisée auparavant pour établir un risque de mortalité cardiovasculaire à 10 ans ;
  • Une prise en charge qui doit systématiquement débuter par des modifications de mode de vie, comme l’arrêt du tabac, l’adoption d’une alimentation équilibrée et la pratique d’une activité physique. Ainsi une fiche mémo apporte aux médecins des conseils concrets pour accompagner le patient (en proposant des objectifs simples et individualisés) ;
  • Enfin, la HAS recommande de ne pas recourir à la prescription systématique d’une statine mais d’envisager la prise en charge en fonction du niveau de risque cardiovasculaire et de la concentration de mauvais cholestérol (LDL-cholestérol).

Pour consulter ces fiches mémo publiées par la HAS, cliquez ici.

 

  • Source : HAS, 30 mars 2017

  • Ecrit par : Vincent Roche – Edité par : Emmanuel Ducreuzet

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