Maladies des ongles : l’arrivée des nouveaux topiques

Le plus difficile quand un ongle est malade, c’est d’atteindre la zone attaquée lorsqu’elle se trouve cachée sous la tablette de l’ongle, sa partie visible. Lors du dernier congrès mondial de dermatologie qui s’est tenu à Paris durant le mois de juillet, les spécialistes ont annoncé des nouvelles qui redonnent espoir à toutes celles et ceux qui désespèrent de voir leurs ongles débarrassés de champignons, de psoriasis, de verrues ou d’herpès…

” Pendant longtemps, il a fallu traiter ces maladies en admettant un taux d’échecs d’environ 30% “, reconnaît le Dr Robert Baran, dermatologue et spécialiste des ongles. Un chiffre largement revu à la baisse depuis la récente mise au point de topiques antifongiques transunguéaux. En d’autres termes des médicaments d’action locale (topique) spécifiques des infections par champignons et agissant à travers l’ongle. Jusqu’à présent, le traitement local restait en surface. Il pénètre donc aujourd’hui dans l’ongle, à la manière des médicaments véhiculés par des patchs transdermiques.

Agissant au coeur de l’ongle et durablement, un tel fongicide transunguéal peut n’être appliqué qu’une fois par semaine. A lui seul, ce nouveau type de traitement local permet de traiter les formes légères ou modérées d’onychomycoses ; pour les formes plus sévères, il est encore associé à un traitement oral. Appuyées sur ces premiers résultats, les recherches s’accélèrent. Et actuellement, un vernis à la cortisone est expérimenté dans le traitement du psoriasis des ongles. Les spécialistes étudient également des vernis capables de véhiculer des médicaments immuno-modulateurs pour traiter les verrues sous-unguéales ou encore des antiviraux pour traiter l’herpès du lit de l’ongle.

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  Source : The Lancet, vol 360. September 21, 2002. p.929