Maladies digestives : la France toujours en retard
06 avril 2001
en matière de dépistage en tous cas. Dans le Livre blanc de la gastro-entérologie, publié à loccasion des dernières Journées francophones de la spécialité, les professionnels salarment de ce que la France névolue pas. Elle paraît ne réaliser aucun progrès notable dans ce domaine, à linverse de ses voisins. La chose nest pas nouvelle et
cest bien ce qui est préoccupant.
Depuis deux ans le Pr Jean-Pierre Bader, ancien Président de la Société nationale de gastro-entérologie, lançait lalarme. Soulignant que ce cancer provoque en France «de 15.000 à 16.000 décès par an soit 40 à 50 par jour malgré la chirurgie la plus performante, la chimiothérapie, la radiothérapie et la coloscopie largement prescrite dans notre pays », il recommandait «lutilisation la plus large possible de ce test pour donner à nos concitoyens une chance dun tiers de décès en moins, dinformer les médecins généralistes et le public, et dintégrer le dépistage du cancer colo-rectal dans une stratégie de dépistage et de prévention de santé publique ».
Aujourdhui, le Livre blanc sinscrit dans les mêmes recommandations, approuvées par la Caisse nationale dassurance maladie en septembre 2000. A la clé, nous pouvons espérer sauver 3 000 vies par an
Reste maintenant à faire en sorte que ces belles décisions entrent dans les faits. Que le test hémoccult soit effectivement pris en charge par lassurance maladie pas de problème, elle est daccord ! et que le principe de la rémunération du médecin chargé de remettre le test soit acquis.
Aucun doute possible : pour donner une existence à une stratégie vitale pour le public et sur laquelle « tout le monde est daccord », il fallait bien
un Livre blanc