MAM ou l’abominable mal des hauteurs

21 décembre 2010

Vous projetez une randonnée en haute montagne ? Certes une bonne préparation physique vous permettra d’enchaîner plusieurs jours de marche. Mais votre ennemi, ce sera le mal aigu des montagnes (MAM). Quelques conseils pour limiter les risques…

Le MAM se manifeste par des maux de tête, des troubles digestifs, une fatigue intense accompagnés d’insomnie. Signe révélateur : ces symptômes disparaissent à la descente. Mais en les ignorant, un grimpeur s’expose à un mal gravissime : l’œdème pulmonaire de haute Altitude (OPHA).

Comme le rappelle le Dr John B. West, Rédacteur en chef de la revue spécialisée High Altitude Medicine and Biology et professeur de médecine à l’Université de Californie de San Diego : « une excellente préparation physique n’est pas forcément synonyme de succès ». La championne de tennis Martina Navratilova par exemple, a été victime début décembre d’un OPHA. A la tête d’une équipe de randonneurs, elle a dû interrompre l’ascension du Kilimandjaro, au Kenya. Au final, elle est restée sous surveillance plusieurs jours à l’hôpital de Nairobi.

Selon les spécialistes de la haute montagne, la meilleure prévention repose sur une acclimatation progressive. Le Dr West rappelle ainsi qu’au-delà de 3 000 mètres, « les randonneurs ne devraient pas dormir le soir à une altitude supérieure de plus de 300 mètres à celle de la nuit précédente ». La montée doit donc s’effectuer très progressivement. Un dernier conseil : « reposez-vous durant 24 heures, tous les 2 à 3 jours ». En d’autres termes, ne soyez pas trop pressés de gagner le sommet…

  • Source : High Altitude Medecine and Biology, décembre 2010

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