Maman partie, bobo !

12 octobre 2010

Un sevrage prématuré de la relation maternelle favorise semble-t-il, hyperactivité et développement d’une anxiété durable. En tout cas… chez les souriceaux.

C’est ce qu’ont démontré Arthur Simen et son équipe de la Yale University school of Medicine, aux Etats-Unis. Ils veulent aujourd’hui utiliser ce modèle animal pour étudier, chez l’enfant, les conséquences de l’absence maternelle. « La négligence (de la mère) est répandue dans le monde. Et elle pose un grave problème de santé publique », insiste en effet l’auteur.

Avec son équipe, il a développé un modèle expérimental fondé sur la Séparation maternelle avec sevrage précoce. Mis au point sur 80 souris, ce test consistait à les séparer de leur mère pendant 4 heures chaque jour, entre les 2ème et 5ème jours suivant la naissance. Le même traitement leur a ensuite été infligé quotidiennement pendant 8 heures entre les 6ème et 16ème jours de vie, après quoi ils ont été définitivement sevrés.

Résultat : une fois adultes, les petites souris prématurément séparées de leur mère sont devenues anxieuses et hyperactives. Une piste de recherche intéressante selon les auteurs, pour étudier les effets comportementaux d’une séparation précoce de la mère et de ses petits. Qu’il s’agisse de souriceaux donc, ou de petits d’homme…

  • Source : BioMed Central, 28 septembre 2010

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