Mammographie: à quel rythme?

29 mai 1998

« Les cancers du sein détectés à l’auscultation chez des femmes autour de la quarantaine sont généralement de plus grande taille et d’une plus grande agressivité que chez des femmes plus âgées et l’envahissement ganglionnaire est aussi plus fréquent ». Ces conclusions publiées dans la revue américaine Cancer (1er juin 1998) par une équipe de l’université de Chicago relance le débat sur le dépistage. Rappelons qu’en France et alors que le cancer du sein représente la première cause de mortalité pour les femmes de 35 à 55 ans, nous accusons un retard certain dans le développement des programmes de dépistage.

Seuls 22 départements Français disposent de programmes organisés. Dans les autres l’initiative revient aux femmes. Par ailleurs, la Sécurité sociale admet le remboursement d’une mammographie « tous les 3 ans, chez les femmes de plus 50 ans qui ne présentent pas de facteur de risque particulier ». Bien sûr les examens peuvent être effectués aux frais des patientes, avant 50 ans et/ou tous les 2 ans mais une inégalité de fait s’instaure en fonction de critères socio-économiques. L’étude menée à Chicago conforte la tendance en faveur du passage de 50 à 40 ans pour l’âge du dépistage, qui permettrait de réduire de 18% le nombre des décès grâce à un diagnostic et des soins plus précoces. Elle souligne aussi que « parmi les femmes dépistées précocement par le biais d’une mammographie 90% à 92% étaient encore en vie après 5 ans, contre seulement 77% de celles qui avaient été diagnostiquées par détection d’une masse à l’auscultation. » Seuls 22 départements Français disposent de programmes organisés.

  • Source : Afrique, Médecine & Santé, n°1, 1997, 01-02/97, pp. 4-8

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