











« Les cancers du sein détectés à lauscultation chez des femmes autour de la quarantaine sont généralement de plus grande taille et dune plus grande agressivité que chez des femmes plus âgées et lenvahissement ganglionnaire est aussi plus fréquent ». Ces conclusions publiées dans la revue américaine Cancer (1er juin 1998) par une équipe de luniversité de Chicago relance le débat sur le dépistage. Rappelons quen France et alors que le cancer du sein représente la première cause de mortalité pour les femmes de 35 à 55 ans, nous accusons un retard certain dans le développement des programmes de dépistage.
Seuls 22 départements Français disposent de programmes organisés. Dans les autres linitiative revient aux femmes. Par ailleurs, la Sécurité sociale admet le remboursement dune mammographie « tous les 3 ans, chez les femmes de plus 50 ans qui ne présentent pas de facteur de risque particulier ». Bien sûr les examens peuvent être effectués aux frais des patientes, avant 50 ans et/ou tous les 2 ans mais une inégalité de fait sinstaure en fonction de critères socio-économiques. Létude menée à Chicago conforte la tendance en faveur du passage de 50 à 40 ans pour lâge du dépistage, qui permettrait de réduire de 18% le nombre des décès grâce à un diagnostic et des soins plus précoces. Elle souligne aussi que « parmi les femmes dépistées précocement par le biais dune mammographie 90% à 92% étaient encore en vie après 5 ans, contre seulement 77% de celles qui avaient été diagnostiquées par détection dune masse à lauscultation. » Seuls 22 départements Français disposent de programmes organisés.
Source : Afrique, Médecine & Santé, n°1, 1997, 01-02/97, pp. 4-8
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