Médecine conventionnelle ou alternative : quelle différence ?

29 août 2022

Pour se soigner, il est conseillé de consulter son médecin traitant ou bien encore des spécialistes tels que le gynécologue ou le dermatologue. Toutefois, en raison d’une défiance vis-à-vis de la médecine conventionnelle ou en l’absence de résultats, de plus en plus de patients se tournent vers des praticiens de « médecines dites alternatives ». De quoi parle-t-on ?

Homéopathie, acupuncture, biorésonance, phytothérapie, thérapie nutritionnelle, réflexologie, mésothérapie, ostéopathie ou encore naturopathie… Comme le signale le ministère de la Santé, il existe plus de 400 pratiques non conventionnelles à visée thérapeutique. Il s’agit de méthodes de soin non basées sur des preuves scientifiques, contrairement à la médecine conventionnelle.

En effet, la médecine « conventionnelle » que pratiquent les médecins généralistes et de nombreux spécialistes, « s’appuie sur des traitements qui ont obtenu une validation scientifique, soit par des essais cliniques, soit parce qu’ils bénéficient d’un consensus professionnel fort obtenu avec l’accord et l’expérience de la majorité des professionnels de la discipline concernée », précise le ministère. Seuls ces praticiens sont autorisés à pratiquer la médecine en France, où le code de la santé publique prévoit de potentielles sanctions pénales en cas d’exercice illégal de la médecine par des praticiens non conventionnels.

Perte de chance ?

A l’inverse donc, les « médecines alternatives », aussi qualifiées de « médecines complémentaires », « médecines naturelles », ou « médecines douces », ne sont ni reconnues au plan scientifique, ni enseignées au cours de la formation initiale des professionnels de santé. Et ce car leurs modalités d’action, leurs effets, leur efficacité, ainsi que leur non-dangerosité n’ont pas fait l’objet d’évaluations sérieuses.

Résultat, « lorsqu’elles sont utilisées pour traiter des maladies graves ou en urgence à la place des traitements conventionnels reconnus, elles peuvent faire perdre des chances d’amélioration ou de guérison aux personnes malades », estime le ministère. Sans compter qu’elles ne sont pas prises en charge par l’Assurance-maladie.

Cela étant, certaines d’entre elles, que l’Académie de médecine qualifie de thérapies complémentaires, sont reconnues comme pouvant intervenir en plus de soins conventionnels, pour contribuer au bien-être des patients. C’est le cas de l’acupuncture ou encore de l’hypnose.

A noter : 4 Français sur 10 ont recours aux médecines dites alternatives.

  • Source : ministère en charge de la Santé – ministère de l’économie – Miviludes – Académie de médecine

  • Ecrit par : Dominique Salomon - Edité par : Vincent Roche

Aller à la barre d’outils