Médecine de ville: les paramédicaux et le Ministre

24 juin 1998

Martine Aubry et Bernard Kouchner ont chargé un groupe de travail d’étudier comment les professions paramédicales, extrêmement proches du malade en ville, pourront accompagner demain l’évolution du système de soins. Ces professionnels avaient regretté que la dernière convention des médecins généralistes les ai placés en état de sujétion par rapport à ces derniers, qu’elle incitait à prescrire moins en contrepartie d’une prime en fin d’année! Alors qu’on encourage le retour au domicile des malades hospitalisés, ce hiatus entre le discours public et les décisions techniques avait choqué.

La décision des Ministres des Affaires sociales et de la Santé annonce une évolution. Infirmières, masseurs-kinésithérapeutes, orthophonistes et orthoptistes exerçant en ville participeront à la réflexion animée par Anne-Marie Brocas, chef de service à la Direction de la Sécurité sociale. Leur lettre de mission les charge d’étudier pour « le début du mois d’octobre (…) l’adaptation des compétences professionnelles, l’évolution de la démographie des professions et des conditions de leur exercice et les conditions de gestion des nomenclatures » qui définissent les actes de ces professionnels. On leur demande aussi, et c’est important, d’étudier « les conditions de gestion et d’encadrement des pratiques nécessaires à la promotion de la qualité des soins ».

Les professionnels y gagneront sans doute en reconnaissance. Les malades devraient y gagner en qualité de soins.

  • Source : Bulletin Eurosurveillance d’avril 1998, vol. 3, n° 4.

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