Médicament, trop ou trop peu, c’est aussi mal…

30 mars 2004

Parrainée par l’OMS, la deuxième conférence internationale pour “un meilleur usage des médicaments” s’ouvre aujourd’hui à Chiang Mai, en Thaïlande. Les 4 jours de réunions et débats seront essentiellement centrés sur les pays en développement.

Experts de l’OMS, politiques, représentants d’administrations publiques, de fondations ou d’ONG entendent ainsi promouvoir ” l’usage rationnel des médicaments ” afin de ” sauver des vies et faire des économies “.

Par usage irrationnel des médicaments, l’OMS recouvre des réalités très différentes : soit le recours à des traitements excessifs ou injustifiés pour des maladies bénignes, soit à l’opposé la mise en oeuvre de traitements insuffisants pour des affections graves. Mais aussi l’utilisation à mauvais escient d’anti-infectieux, le recours injustifié aux formes injectables des médicaments, l’automédication de médicaments sur ordonnance ou la non observance. Autant de pratiques qui, bien sûr, ne concernent pas seulement les pays en développement !

A l’échelle mondiale, un médicament sur deux serait ainsi utilisé à mauvais escient. Au Nigeria, sur 10 prescriptions d’antibiotiques en 2000, 6 étaient inutiles. Et au Népal en 1996, 40% des dépenses pharmaceutiques ont été superflues, du fait de prescriptions inadaptées…

Pour la plupart des gens, le principal problème vient des difficultés d’accès au médicament” explique Hans Hogerzeil, Directeur à l’OMS du département Médicaments essentiels et politiques pharmaceutiques. “Malheureusement, les utilisations irrationnelles des médicaments disponibles constituent aussi une menace majeure pour la santé. Et elles entraînent des gaspillages considérables“. Pour en savoir davantage sur les objectifs et l’organisation de la conférence, rendez-vous à: www.icium.org.

  • Source : ANIA, 16 et 19 mars 2004

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