Médicaments contrefaits : l’industrie meurtrière !

La contrefaçon des médicaments, sujet trop peu médiatisé mais terriblement préjudiciable aux populations, a représenté un point fort du congrès de Sydney. Son conseil a adopté de nouvelles « recommandations » en complément des dispositions adoptées en 1999 à Barcelone, car le phénomène prend de l’ampleur, notamment dans les pays en développement.

La FIP s’attaque de front à ce que ses responsables considèrent comme un véritable problème de santé publique. Chaque jour, quelque part dans le monde, les médicaments contrefaits tuent. Le Dr Paul Newton de Bangkok, a montré que près d’un tiers des traitements antipaludiques distribués au Cambodge, en Thaïlande et au Viêt-Nam ne contenait aucun principe actif.

Selon la définition de l’OMS, un médicament contrefait « est un médicament délibérément et frauduleusement étiqueté quant à son identification et/ou son origine. La contrefaçon peut s’appliquer tant aux produits de marque qu’aux produits génériques. Les produits contrefaits peuvent inclure des produits avec des substances correctes ou incorrectes, sans principe actif, avec un principe actif insuffisant ou avec un emballage contrefait».

Au côté de l’OMS, la FIP a donc développé plusieurs stratégies de lutte. Elle entend ainsi combattre ce commerce illicite. Elle demandera notamment aux pharmaciens de s’assurer de la mise en place et de la surveillance des bonnes pratiques pharmaceutiques déterminées selon les directives de l’OMS. Elle recommande également aux organismes nationaux représentant les pharmaciens d’œuvrer auprès des gouvernements, pour les convaincre de prendre des mesures appropriées et fortes pour empêcher l’industrie de la contrefaçon de prospérer.

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  Source : University of Warwick, 12 août 2003