Médicaments : un super-distributeur au CHU de Nantes

15 mars 2018

Mettre à disposition des services de soins le bon médicament au bon dosage. Et ainsi éviter les erreurs d’administration auprès des patients de l’hôpital. Pour y parvenir, le CHU de Nantes vient de se doter de trois robots distributeurs. Présentation.

« Selon l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), les médicaments sont la troisième cause d’événements indésirables graves dans les établissements de santé », rappelle le CHU de Nantes. Voilà pourquoi cet établissement s’est penché sur le circuit du médicament dans ses services. Et pour améliorer ses performances et éviter les erreurs potentiellement graves, il a opté pour une distribution centralisée et automatisée.

Trois robots s’occupent de tout

Le projet CADucée (Centralisation, Automatisation de la Distribution des médicaments) a donc vu le jour sous la forme de trois robots. Tous situés sur le même site, ces trois modules de rangement et de distribution des médicaments sont associés à un système de convoyage automatique des caisses de médicaments. Objectif, « réapprovisionner les quelques 300 unités de soins de l’établissement ».

Toutes les boîtes de médicament sont donc désormais stockées dans les trois robots, à l’intérieur desquels elles sont « scannées individuellement via un code datamatrix qui contient leur code unique (code CIP), leur numéro de lot et leur date de péremption », explique le CHU de Nantes. « Une fois le médicament identifié, des bras équipés de pinces, ventouses et caméras les stockent avec une grande précision sur des étagères vitrées puis les prélèveront par la suite en priorisant les péremptions les plus courtes. » Pour le moment, « ces automates stockent plus de 1 000 références soit environ 50 000 boîtes. À terme, ils pourront en contenir jusqu’à 100 000 », précise le CHU.

Pour une sécurité optimale

« Le recours à la dispensation des médicaments de manière automatisée et centralisée est un moyen de sécuriser le circuit des médicaments à l’hôpital », estime le CHU de Nantes. Il constitue ainsi « une garantie supplémentaire de mettre à disposition des services de soins le bon médicament au bon dosage ». Permettant d’éviter donc « le risque humain de mauvaise cueillette d’un médicament ou d’une erreur de dosage ».

En outre, « il répond aux nouvelles mesures de lutte contre la contrefaçon » et « garantit la traçabilité des actions réalisées et leur conformité aux bonnes pratiques pharmaceutiques ». Dernier atout, « cette nouvelle organisation permet de concentrer les moyens en pharmaciens et préparateurs sur les missions de pharmacie clinique auprès des patients », conclut l’établissement.

  • Source : CHU de Nantes, 14 mars 2018

  • Ecrit par : Dominique Salomon - Edité par : Emmanuel Ducreuzet

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