Mélanome : les fumeurs plus à risque de décès

22 février 2019

L’injonction d’arrêter de fumer prend encore plus de sens dès lors qu’un diagnostic de cancer est posé. Illustration avec le mélanome. Le tabac, connu pour abîmer le système immunitaire, réduirait le risque de survie chez les patients atteints de ce cancer.

Les faits. Fumeurs, si vous venez d’apprendre que vous souffrez d’un mélanome, essayez d’arrêter de fumer au plus vite. Selon un travail britannique, si vous maintenez votre tabagisme, vous serez 40% moins susceptibles de survivre à cette maladie par rapport à un non-fumeur.

L’étude. Pour le prouver, des chercheurs de l’Université de Leeds (Royaume-Uni) ont mené leurs travaux auprès de 700 patients atteints de mélanome. En compilant les données sur le tabagisme et celles portant sur la survie des patients, ils sont donc parvenus à cette conclusion.

L’explication.  Pour le Pr Julia Newton-Bishop, auteure principale de l’étude, « le système immunitaire est comme un orchestre composé de plusieurs pièces. Fumer perturbe la façon dont il fonctionne ensemble : les musiciens continuent à jouer, mais de manière désorganisée ».

La solution. Comme l’indique l’auteure, « au vu de ces résultats, l’arrêt du tabac devrait être fortement recommandé aux personnes atteintes d’un mélanome».

A noter : avec près de 15 404 cas estimés par an et 1 783 décès par an en 2017, le mélanome représente entre 2 et 3% de l’ensemble des cancers. Il touche un peu plus de femmes (53 %) que d’hommes (47 %).

  • Source : Cancer research, INCa, 17 février 2019

  • Ecrit par : Emmanuel Ducreuzet – Edité par : Laura Bourgault

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