Méningites du nourrisson : apprenez à les repérer très tôt

27 octobre 2003

Alors que les symptômes de la méningite sont souvent francs et évocateurs chez les enfants et les adultes, il n’en est pas de même chez les nourrissons, où un début de méningite est plus difficile à identifier.

Par exemple, on n’observera pas toujours de raideur de la nuque, un des signes les plus caractéristiques des méningites. La maladie se manifestera en revanche par des troubles du comportement qui seront révélateurs : agitation ou somnolence inhabituelle, plafonnement du regard, (c’est-à-dire que, l’enfant couché sur le dos, garde les yeux fixés au plafond…), refus de manger, photophobie, gémissements, irritabilité… Une forte fièvre, un bombement de la fontanelle devront aussi vous alerter. Toutefois comme l’apparition des symptômes n’est pas brutale, soyez très attentifs…

Parmi les différentes méningites bactériennes, la méningite à méningocoque C, elle, est d’abord une infection des enfants et des ados. Les bébés de moins d’un an ne représentent que 10% des cas. La contamination se fait par contact direct avec la salive : un baiser, des gouttelettes portées par la toux ou un éternuement, un échange de tétine, de biberon ou de jouet mis à la bouche aussitôt après un autre enfant… Enfin, les milieux confinés et la promiscuité, comme la vie en collectivité, favorisent aussi sa propagation. Aujourd’hui cependant, la plupart des méningites bactériennes peuvent être évitées grâce à la vaccination, et en particulier la méningite à méningocoque C…

Petit rappel : si un bébé de moins de 6 mois présente une fièvre élevée, consultez sans attendre. Car à cet âge, la fièvre signale toujours que quelque chose ne va pas. Cela peut être bénin. Cependant, mieux vaut s’en assurer auprès de votre médecin. A plus forte raison si Bébé présente l’un des signes que nous venons d’évoquer. Vous devez alors contacter immédiatement le médecin. Car, pour la méningite à méningocoque C, tout se joue dans les 24 à 36 premières heures. Mieux vaut s’inquiéter pour rien, que de passer à côté d’une infection qui présente un taux de létalité (ou décès) proche de 20% !

  • Source : Panorama du Médecin, n°4889-4890, 24 avril 2003 ; Bébé Santé, hors série, décembre 2002.

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