











D’abord, « améliorer les comportements par une large information des femmes et des médecins. » Pour l’Académie nationale de Médecine, le premier moyen de prévenir les cancers du sein est de « conseiller à toutes les femmes de ne pas s’exposer à des risques évitables (…) : consommation exagérée de boissons alcoolisées, sédentarité, tabac, obésité ».
Un avis d’autant mieux fondé que « la plupart de ces recommandations protègent également du risque cardiovasculaire, du diabète et d’autres types de cancers ».
Le cancer du sein a vu son incidence doubler entre 1980 et 2000 en France. Il constitue aujourd’hui la première cause de mortalité des Françaises par cancers. Or ses causes tiennent souvent à nos modes de vie. Aux comportements quotidiens comme on vient de le voir, mais pas seulement. Nos sociétés par exemple, refusent le vieillissement. Autrefois présentés comme la panacée, les traitements hormonaux substitutifs de la ménopause (THS) sont depuis quelques années l’objet de débats passionnés ! Des études américaines ont été contredites notamment, par les études ESTHER (INSERM), et MISSION.
L’Académie pour sa part, souligne qu’aux Etats-Unis « l’incidence des cancers du sein a baissé de 12% en 2003, soit assez rapidement après l’arrêt chez environ 50% des femmes, des THS (…) dès 2002. » Notons qu’en France « l’incidence (de ces cancers) n’a diminué chez les femmes ménopausées qu’à partir de 2005. Or « le fait que le dépistage ait augmenté à partir de 2004 alors que la prise de THS a diminué de 60% suggère fortement que la baisse de prise de THS est responsable de la baisse d’incidence des cancers du sein ». Il n’est donc pas surprenant qu’elle abonde dans le sens des pouvoirs publics, dont les recommandations sont inchangées : le THS doit être prescrit « à la dose minimale efficace et pour la durée la plus courte possible. » Sans oublier là encore de prévenir les risques évitables, dont l’obésité après la ménopause. Favorisez donc une alimentation saine et diversifiée, dans laquelle fruits et légumes devront avoir toute leur place… mais rien que leur place.
Des enfants plus tôt
Plus tôt dans la vie, beaucoup plus tôt même l’Académie demande aux pouvoirs publics d’encourager les femmes à avoir leur premier enfant plus jeunes. « L’âge moyen (de la première grossesse) est passé de 24 ans en 1970 à 28-29 ans depuis 2001. Les femmes doivent être informées du bénéfice d’une première grossesse avant 25 ans, (d’autant plus) qu’une première grossesse tardive augmente aussi beaucoup les risques de prématurité. ».
Notons enfin des appels à plus de recherche :
Source : Académie nationale de Médecine, 18 février 2007
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