Ménopause : nager en eaux froides pour atténuer les symptômes
29 janvier 2024
Bouffées de chaleur, fatigue, irritabilité… La ménopause s’accompagne souvent de symptômes qui altèrent la qualité de vie et parfois difficiles à prendre en charge. Mais selon des chercheurs britanniques, la natation en eux froides – même si elle n’est pas forcément agréable- aiderait à réduire ces manifestations.
La ménopause se traduit souvent par des symptômes désagréables. Elle peut ainsi entraîner des symptômes aussi divers que des bouffées de chaleur (présentes chez 75 % des femmes), des troubles du sommeil, des troubles de l’humeur, des maux de tête, une fatigue, une prise de poids…
S’il est conseillé de faire du sport pour régulariser le sommeil et lutter contre la dépression, l’ostéoporose, le surpoids, le cholestérol ou encore les maladies cardiovasculaires inhérents à la ménopause, encore faut-il savoir quelle activité pratiquer et surtout comment.
Des chercheurs du King College de Londres ont interrogé 1 114 femmes, dont 785 en période de ménopause, pour examiner les effets de la natation en eau froide sur leur santé et leur bien-être.
Un soulagement immédiat
Les résultats ont montré que les femmes ménopausées ont connu une amélioration significative de l’anxiété, des sautes d’humeur et des bouffées de chaleur après une séance de natation en eau froide. Certaines participantes ont expliqué qu’elles considéraient l’eau froide comme « un soulagement immédiat du stress et de l’anxiété » et ont décrit l’activité comme une « guérison ». Ainsi, l’une d’entre elles, âgée de 57 ans a indiqué que « l’eau froide est phénoménale. Cela m’a sauvé la vie. Dans l’eau, je peux tout faire. Tous les symptômes (physiques et mentaux) disparaissent et je me sens au mieux de ma forme. »
« Il a déjà été démontré que l’eau froide améliore l’humeur et réduit le stress chez les nageurs en plein air », rapporte le Pr Joyce Harper qui a conduit ce travail. « Les bains de glace sont utilisés depuis longtemps pour aider la réparation et la récupération musculaire des athlètes. »
Au-delà de la température de l’eau, la fréquence à laquelle ces femmes nageaient, ainsi que la durée de leur baignade étaient également importantes. Celles qui nageaient plus longtemps bénéficiaient d’effets plus prononcés.
Malgré les avantages de la natation en eau froide, les chercheurs ont tout de même tenu à souligner que ce sport comporte certains risques. « Il faut être prudent car les participantes pourraient s’exposer à un risque d’hypothermie ou même de noyade. »
A noter : des recherches supplémentaires doivent encore être menées sur la fréquence, la durée, la température pour obtenir une réduction des symptômes maximale.