











Daprès un travail publié dans la revue britannique The Lancet , le fait de suivre après la ménopause un traitement hormonal substitutif augmenterait substantiellement le risque de voir se développer un cancer du sein. Celui-ci serait augmenté de 35% pour les femmes qui traitées sur une période de 11 ans, soit la durée considérée comme nécessaire pour obtenir les effets favorables attendus de ces traitements en matière de prévention des maladies cardio-vasculaires et de lostéoporose. Ce travail britannique confirme une autre étude publiée quelques mois plus tôt dans un journal américain et conforte les avis réservés de lOMS à ce propos.
En fait ces résultats doivent être nuancés. Dune part les femmes suivies en Grande-Bretagne avaient été traitées par administration d’strogènes. seuls, alors quen France on utilise d’strogènes. et progestatifs, cette association ne présentant théoriquement pas les mêmes inconvénients. Dautre part le risque ne semble pas linéaire mais paraît saccélérer dans le temps: très minime au début, sa fréquence augmenterait au fur et à mesure que le temps passe. Les tenants du traitement peuvent en revanche invoquer deux arguments solides en sa faveur: les femmes traitées de la sorte sont régulièrement contrôlées. Par conséquent les facteurs de risque – hypertension artérielle, excès de cholestérol sanguin, tabagisme notamment – sont mieux contrôlés et dépistés plus précocement chez elles que chez les autres. Le risque ne semble pas linéaire mais paraît saccélérer dans le temps.
Source : Beral et al, The Lancet, 11 octobre 1997. New England Journal of Medicine, 1997, 336
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