Mercure et poisson : pas de risque évident pour le foetus !

18 juin 2003

L’exposition prénatale au mercure retrouvé dans la chair de poissons pélagiques ne serait pas associée aux troubles du développement neurologique chez les jeunes enfants. Une étude, menée aux Seychelles auprès de 779 mères et de leurs enfants, rassure.

Le choix des Seychelles s’explique simplement par le fait que dans cette zone du monde, le poisson occupe une place primordiale dans le régime alimentaire. Mais aussi parce que la concentration en méthylmercure (MeHg) y est très similaire à ce qu’elle est dans les autres océans.

Gary Myers, de l’université de Rochester aux Etats-Unis, a évalué le degré d’exposition prénatale des enfants au MeHg à partir de la quantité de mercure présente dans les cheveux de leurs mères… A l’issue de cette étude, il apparaît que le développement des enfants n’est pas affecté par le mercure, même en cas d’exposition importante. Sur 21 tests réalisés pour évaluer les fonctions cognitives, la perception, la mémoire et les capacités d’acquisition du langage de ces enfants, deux seulement ont affiché des résultats qui s’écartaient de la norme. Il s’agissait de ceux concernant respectivement la dextérité et la tendance à l’hyperactivité.

Pourtant, ce résultat contredit ceux de deux études similaires menées dans les îles Féroé et en Nouvelle-Zélande. La différence tiendrait au fait que le poisson consommé dans cette région du monde est entre cinq et sept fois plus contaminé que celui des Seychelles et de la grande majorité des autres océans. Autant dire que la traçabilité des denrées alimentaires va prendre de plus en plus de sens…

  • Source : The Lancet, 17 mai 2003

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